Bernard Moitessier
Ce serait une connerie de rentrer maintenant.
Ce monde moderne me fatigue, il me crève.
en 1969, dans la première course en solitaire
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Ce serait une connerie de rentrer maintenant.
Ce monde moderne me fatigue, il me crève.
en 1969, dans la première course en solitaire
FRONTIÈRES
Avec moi, seulement ma fierté ;
à part moi, quelqu’un d’autre à aimer.
Parfois prier
est un choix personnel,
on s’exprime ouvertement du fond du cœur.
Parfois, les nuages pèsent plus que les roches,
les ombres brisent les ailes des vautours.
Parfois, la terre est plus légère que le papier,
un moineau la porte vers le ciel.
Tous les lieux où je veux aller
sont dans mes pensées ;
Je n’ai pas besoin de moyens de transport.
Dans la vie, on peut choisir la compassion ;
toi, tu refuses
et il ne reste presque rien.
Les autres c’est moi.
En dehors de moi,
Il n’y a personne d’autre.
Trad. par Fiori Picco
Le visage et le vent
Sous le soleil inflexible
plaines ocre et collines fauves.
Je grimpai par des broussailles une pente de chèvres
vers un lieu de décombres :
pilastres brisés, dieux décapités.
Parfois des scintillements subreptices :
une couleuvre, un lézard.
Tapis dans les pierres,
couleur d'encre vénéneuse,
des peuples d'insectes friables.
Une cour circulaire, un mur fendu.
Accroché à le terre - nœud aveugle,
arbre tout de racines - le figuier religieux.
Pluie de lumière. Une forme grise : le bouddha.
Une masse confuse, ses traits,
par les escarpements de son visage
montaient et descendaient les fourmis.
Intact encore,
encore sourire, le sourire :
golfe de clarté pacifique.
Et je fus un instant diaphane
vent qui s'arrête,
tourne sur lui-même et se dissipe.
Dans l’épaisseur du moment
passer par l’entaille de la lenteur
entrer dans l’espace noir
vaguer de songes de sel en vertiges quantiques
chaleur de pierre aux creux des mains
Grimpe en douceur
petit escargot -
tu es sur le Fuji !
Il n'existe pas de bonheur durable dans les choses que nous connaissons. Le bonheur est étrange, il vient sans qu'on le cherche. Lorsque vous ne faites pas d'efforts pour être heureux, alors, mystérieusement, sans qu'on s'y attende, le bonheur est là, né de la pureté, de la beauté qu'il y a dans le simple fait d'être.
in Le sens du bonheur
Je ne crois pas aux mots mais à l'énergie de quelqu'un. Les gens peuvent vous dire n'importe quoi, mais leur énergie finit par tout vous dire.
Selon les organisations internationales des droits à l'enfance, il y a environ 340 types de mines terrestres antipersonnelles, de forme et de couleurs très variés. Des mines qui ressemblent à des ballons, des avions, des vélos, ou, comme dans cette fiction, à des poupées. Ces objets familiers attirent tout particulièrement les enfants dont des centaines en sont les victimes dans le monde J'ai souhaité adapter cette BD de Pef, par révolte,contre ceux qui imaginent, créent, vendent, et utilisent ces objets terribles. je serai heureux que cette fiction provoque une réflexion et une prise de conscience chez les hommes qui ont le pouvoir de lutter contre ces pratiques horribles.
Amour dans l'asile
Une étrangère est venue
Partager ma chambre dans la maison folle
Une fille, oiseau dément
Verrouillant la nuit de la porte avec son bras de plumes
Droite dans le lit-labyrinthe
Elle leurre la maison à l'épreuve du ciel avec des nuages
Et elle leurre la chambre de cauchemar en marchant,
En liberté comme les morts,
Ou chevauche les océans imaginaires des pavillons
d'hommes;
Elle est venue possédée
Celle qui accueille la lumière trompeuse à travers le mur
bondissant
Possédée par les cieux
Elle dort dans l'auge étroite et pourtant elle foule
la poussière
Puis délire tout son soûl
Sur les planches de la maison de fous, amincies par
mes pleurs en marche.
Et surpris par la lumière dans ses bras à la longue, enfin
Je peux sans faute
Souffrir la vision première qui mit feu aux étoiles.
Traduction : Alain Suied
Comment ne suis-je pas morte dans la neige ?
Ou dans les escaliers du désir
où mordent les baisers ?
Comment n'ai-je pas continué de danser
en rêve alors que mon corps tombait
dans le puits où j'ai suivi Alice,
qui elle-même suivait le lapin en retard ?
Envie de chaleur, envie de danser, de vibrer, de vivre !
L’homme en couple est pesant.
On n’attrape pas les papillons avec du plomb.
in Journal 2001