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RÉSONNANCE & COPINAGES - Page 12

  • Samar Darkpa

     

    FRONTIÈRES


    Avec moi, seulement ma fierté ;
    à part moi, quelqu’un d’autre à aimer.
    Parfois prier
    est un choix personnel,
    on s’exprime ouvertement du fond du cœur.
    Parfois, les nuages pèsent plus que les roches,
    les ombres brisent les ailes des vautours.
    Parfois, la terre est plus légère que le papier,
    un moineau la porte vers le ciel.
    Tous les lieux où je veux aller
    sont dans mes pensées ;
    Je n’ai pas besoin de moyens de transport.
    Dans la vie, on peut choisir la compassion ;
    toi, tu refuses
    et il ne reste presque rien.
    Les autres c’est moi.
    En dehors de moi,
    Il n’y a personne d’autre.



    Trad. par Fiori Picco

     

     

     

  • Octavio Paz

     

    Le visage et le vent

    Sous le soleil inflexible
    plaines ocre et collines fauves.
    Je grimpai par des broussailles une pente de chèvres
    vers un lieu de décombres : 
    pilastres brisés, dieux décapités.
    Parfois des scintillements subreptices : 
    une couleuvre, un lézard.
    Tapis dans les pierres, 
    couleur d'encre vénéneuse,
    des peuples d'insectes friables.
    Une cour circulaire, un mur fendu.
    Accroché à le terre - nœud aveugle,
    arbre tout de racines - le figuier religieux.
    Pluie de lumière. Une forme grise : le bouddha.
    Une masse confuse, ses traits, 
    par les escarpements de son visage
    montaient et descendaient les fourmis.
    Intact encore,
    encore sourire, le sourire :
    golfe de clarté pacifique.
    Et je fus un instant diaphane
    vent qui s'arrête,
    tourne sur lui-même et se dissipe.

     

     

     

     

  • Jiddu Krishnamurti

    Il n'existe pas de bonheur durable dans les choses que nous connaissons. Le bonheur est étrange, il vient sans qu'on le cherche. Lorsque vous ne faites pas d'efforts pour être heureux, alors, mystérieusement, sans qu'on s'y attende, le bonheur est là, né de la pureté, de la beauté qu'il y a dans le simple fait d'être.

     

    in Le sens du bonheur

     

     

  • Ghandi

     

    Je ne crois pas aux mots mais à l'énergie de quelqu'un. Les gens peuvent vous dire n'importe quoi, mais leur énergie finit par tout vous dire.

     

     

  • La Jolie Poupée - (Mine antipersonnelle) par Emmanuelle Bas

     

     

    Selon les organisations internationales des droits à l'enfance, il y a environ 340 types de mines terrestres antipersonnelles, de forme et de couleurs très variés. Des mines qui ressemblent à des ballons, des avions, des vélos, ou, comme dans cette fiction, à des poupées. Ces objets familiers attirent tout particulièrement les enfants dont des centaines en sont les victimes dans le monde J'ai souhaité adapter cette BD de Pef, par révolte,contre ceux qui imaginent, créent, vendent, et utilisent ces objets terribles. je serai heureux que cette fiction provoque une réflexion et une prise de conscience chez les hommes qui ont le pouvoir de lutter contre ces pratiques horribles.

     

     

     

     

  • Dylan Thomas, poète gallois (1914-1953)

    Amour dans l'asile
    Une étrangère est venue
    Partager ma chambre dans la maison folle
    Une fille, oiseau dément
    Verrouillant la nuit de la porte avec son bras de plumes
    Droite dans le lit-labyrinthe
    Elle leurre la maison à l'épreuve du ciel avec des nuages
    Et elle leurre la chambre de cauchemar en marchant,
    En liberté comme les morts,
    Ou chevauche les océans imaginaires des pavillons
    d'hommes;
    Elle est venue possédée
    Celle qui accueille la lumière trompeuse à travers le mur
    bondissant
    Possédée par les cieux
    Elle dort dans l'auge étroite et pourtant elle foule
    la poussière
    Puis délire tout son soûl
    Sur les planches de la maison de fous, amincies par
    mes pleurs en marche.
    Et surpris par la lumière dans ses bras à la longue, enfin
    Je peux sans faute
    Souffrir la vision première qui mit feu aux étoiles.



    Traduction : Alain Suied

     

     

  • Aurélia Ondine Menninger

    Comment ne suis-je pas morte dans la neige ?

    Ou dans les escaliers du désir

    où mordent les baisers ?

    Comment n'ai-je pas continué de danser

    en rêve alors que mon corps tombait

    dans le puits où j'ai suivi Alice,

    qui elle-même suivait le lapin en retard ?

     

     

  • Catherine Gil Alcala

     

    Je suis devenue une âme errante au corps de nuage, je rencontre tour à tour chacun des esprits qui zozotent en dansant sur le fil de la nuit, mes amis sont les oiseaux-mouches et tous les êtres minuscules.

     

    in Zoartoïste