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CATHY GARCIA-CANALES - Page 1271

  • Revue Kahel n°1, lue par Patrice Maltaverne

     

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    Karim Cornali, l'un des poètes publiés dans le poézine "Traction-brabant", a décidé de voler de ses propres ailes, si je puis dire, en créant sa propre revue, ce qui constitue une excellente nouvelle.

    Et voici donc que je découvre le premier numéro de "Kahel", revue sous-titrée "littéraire de voyage".

    Dans son édito, Karim Cornali explique pourquoi il a créé cette publication. Car si l'objet de la revue "Kahel" consiste à parler des voyages, c'est pour combler un manque.

    En effet, comme il l'explique, les magazines consacrés au voyage "omettent" de faire paraître des poèmes, et quand des récits sont publiés, il est davantage question de performance des baroudeurs que d'ambiance des pays traversés.

    Ainsi les textes ici présents, poèmes ou nouvelles, décrivent les sensations ressenties par le voyageur qui découvre un monde dans lequel il n'a pas l'habitude de vivre.

    Le plus souvent, ces sensations sont positives. Car il s'agit avant tout de s'imprégner d'une langue inconnue et d'un autre climat, notamment dans les pays chauds. Parfois aussi, le visiteur montre l'aspect délabré des pays traversés. Ou bien, il reste tout simplement chez lui, préférant voyager dans sa tête.

    Les textes que j'ai préférés dans ce premier numéro sont ceux de Pierre Lofoten, de Samantha Barendson, de Stéphanie Nivol, de Kevin Broda, de Karim Cornali himself, de Cathy Garcia et de Louis Bertholom, dont voici un court extrait :

     

    "La nuit je squatte l'esprit des équations angulaires

    aux architectures sacrées qui savent des énigmes,

    par-delà les voussures, je danse sur le dos des charpentes.

     

    Sur les épaules divines de la prétention des hommes

    mes yeux caressent un peu de l'âme des étoiles

    pendant que vents et pigeons fécondent les gargouilles.

     

    Dans l'ascension mystique la pénombre dilue l'horizon

    pointent les épées minérales de l'ardoise et de la gouttière

    m'aidant à fuir l'abîme des souterrains qui me sondent"

     

    Il ne me reste plus à présent qu'à souhaiter longue vie à "Kahel", (à laquelle vous pouvez vous abonner pour 12 €, le temps de recevoir 2 numéros) et à vous encourager à aller y voir de plus près sur http://kahelrevue.overblog.com/

     

     

    Note parue sur : http://poesiechroniquetamalle.centerblog.net/

  • Syngué Sabour - Pierre de patience d'Atiq Rahimi

    Syngué Sabour - Pierre de patience est l'adaptation du livre du même nom écrit par Atiq Rahimi en 2008 et lauréat du Prix Goncourt la même année. L'auteur adapte donc lui-même son ouvrage. A noter que le cinéaste en est à sa deuxième adaptation d'un de ses livres, puisqu'il avait déjà tourné Terre et cendres en 2003, adaptation de son roman sorti en 2000. Ce film a remporté le Prix Regard vers l'avenir dans la section Un certain regard au Festival de Cannes 2004.

     

    MAGNIFIQUE !!!

  • Bruno Braquehais

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    Bruno Braquehais, né en 1823 à Dieppe en France et mort en 1875 à La Celle-Saint-Cloud en France, était un photographe français sourd-muet. C’est la Commune de Paris, premier événement majeur en France à recevoir une couverture photographique, qui va le révéler. Alors que les grands photographes de l’époque, comme Nadar, restent pratiquement introuvables, les autres vont occuper le marché lucratif des reproductions de monuments incendiés ou abattus. Il est alors impossible de publier des photos directement dans la presse. Braquehais va, en revanche, sortir, en dépit des difficultés matérielles dues au besoin de lumière et de longues poses des sujets statiques, tout son matériel pour aller photographier les acteurs de la Commune de Paris : il réalise des portraits de fédérés posant fièrement devant leurs barricades. Il photographie également la mise à bas de la colonne Vendôme en direct. Ses quelque 140 clichés de la Commune constituent une œuvre originale faisant de lui le photographe de la Commune pour laquelle il avait fort certainement des sympathies ainsi que le précurseur du photojournalisme.

  • Histoire du chat et de la souris qui devinrent amis de Luis Sepulveda

    illustrations de Joëlle Jolivet, Métailié avril 2013

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    80 pages, 11 €

        

     

    Vous vous souvenez de L’histoire d’une mouette et du chat qui lui a appris à voler ? Et bien, Luis Sepúlveda nous revient avec une nouvelle histoire de chat aussi belle que la première. Une histoire sensible, pleine de douceur et de bons sentiments, qui font du bien au cœur et à la tête.

    « Je pourrais dire que Mix est le chat de Max mais je pourrais aussi indiquer que Max est l’humain de Mix. Cependant, comme la vie nous enseigne qu’il n’est pas juste que quelqu’un soit le propriétaire d’une autre personne ou d’un animal, disons alors que Max et Mix, ou Mix et Max, s’aiment l’un l’autre ».

    Max et Mix vivent à Munich, dans une rue bordée de grands et beaux marronniers. Max est un petit garçon et Mix un chaton. Chacune de leurs aventures est l’occasion d’une leçon d’amitié et les deux amis grandissent heureux ensemble. Mix devient un beau chat « adulte, fort et vigoureux », et Max « un adolescent qui se rendait chaque matin à l’école à bicyclette », tandis que Mix allait courir sur les toits et chacun veillait sur la liberté de l’autre, comme le font les vrais amis.

    Puis Max devint « un jeune homme plein de projets et de rêves » et Mix commença à vieillir. A dix-huit ans, quand Max prit un appartement, il prit Mix avec lui. « Mix s’habitua très vite à la nouvelle maison, tout en haut d’un immeuble de cinq étages, et il prit l’habitude de s’asseoir sur le rebord d’une fenêtre, avec l’attention des chats pour tout ce qui se passait de l’autre côté des vitres ». Max lui avait aussi aménagé une trappe pour qu’il puisse se rendre sur les toits, et ainsi la vie s’écoula sans heurts. Max et Mix étaient bons l’un pour l’autre comme le sont les vrais amis.

    Hélas, un jour Max s’aperçut que Mix n’y voyait plus comme avant, pire, qu’il n’y voyait pas du tout. « Le diagnostic fut cruel, dur, inattendu, Mix était aveugle ». Aussi, Max fit en sorte que plus rien ne bouge dans l’appartement, afin que Mix sache s’y retrouver, car ainsi sont les amis, ils s’entraident, même et surtout dans les grandes difficultés de la vie. Max se mit à travailler de plus en plus, Mix était seul toute la journée, son ouïe devint de plus en plus fine, il passait son temps à écouter les sons, dedans, dehors, des autres appartements… Un jour « il entendit des pas menus, très menus mais rapides s’approcher, s’arrêter et se rapprocher de nouveau (…) avec la rapidité de ses plus belles années, Mix lança une de ses pattes de devant et sentit un petit corps tremblant sous ses coussinets ». C’est ainsi que Mix fit la connaissance et vice et versa, d’une souris du Mexique, échappée d’un appartement du dessus. La souris n’a pas de prénom, aussi elle s’appellera Mex.

    C’est donc la plus étonnante amitié que fait naître Luis Sepúlveda sous sa plume, qui une fois encore nous enchante. Une grande et profonde leçon de générosité et d’humanité, dont paradoxalement, les animaux sont loin d’être exempts, surtout quand on les aime comme Sepúlveda, comme il nous le confiera à la fin du livre en racontant comment lui est venue l’inspiration de cette histoire. L’Histoire du chat et de la souris qui devinrent amis, à lire pour soi ou en famille et se faire du bien au cœur et à la tête.

     

    Cathy Garcia

     

     

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    Luis Sepúlveda est un écrivain chilien né le 4 octobre 1949 à Ovalle. Son premier roman, Le Vieux qui lisait des romans d’amour, traduit en trente-cinq langues et adapté au grand écran en 2001, lui a apporté une renommée internationale. 1975 : il a vingt-quatre ans lorsque, militant à l’Unité populaire (UIP), il est condamné à vingt-huit ans de prison par un tribunal militaire chilien pour trahison et conspiration. Son avocat, commis d’office, est un lieutenant de l’armée. Il venait de passer deux ans dans une prison pour détenus politiques. Libéré en 1977 grâce à Amnesty International, il voit sa peine commuée en huit ans d’exil en Suède. Il n’ira jamais, s’arrêtant à l’escale argentine du vol. Sepúlveda va arpenter l’Amérique latine : Équateur, Pérou, Colombie, Nicaragua. Il n’abandonne pas la politique : un an avec les Indiens shuars en 1978 pour étudier l’impact des colonisations, engagement aux côté des sandinistes de la Brigade internationale Simon-Bolivar en 1979. Il devient aussi reporter, sans abandonner la création : en Équateur, il fonde une troupe de théâtre dans le cadre de l’Alliance française. Il arrive en Europe, en 1982. Travaille comme journaliste à Hambourg. Ce qui le fait retourner en Amérique du Sud et aller en Afrique. Il vivra ensuite à Paris, puis à Gijon en Espagne. Le militantisme, toujours : entre 1982 et 1987, il mène quelques actions avec Greenpeace. Son œuvre, fortement marquée donc par l'engagement politique et écologique ainsi que par la répression des dictatures des années 70, mêle le goût du voyage et son intérêt pour les peuples premiers.

     

     

    Note parue sur : http://www.lacauselitteraire.fr/histoire-du-chat-et-de-la-souris-qui-devinrent-amis-luis-sepulveda