Charleroi 1911-2011 Mail Art _____________Industrie et Culture
http://charleroi1911-2011.blogspot.com/2011/05/cathy-garcia.html
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Cathy Garcia : JARDIN DU CAUSSE (Ed. de l’Atlantique)
C’est le journal d’un jardin. De février à novembre. Un potager qui vit tout au long des saisons entre graines et fruits, entre pousse et cueillette. Mais Cathy Garcia connaît aussi bien les légumes que toutes les plantes euphorbe, plantain, potentille rampante qu’elle sait peindre à la façon d’une aquarelliste. L’hellébore dresse ses grappes de cloches vertes et fétides, premières constellations jaune d’or des ficaires. Les fleurs, la botanique rythment les jours qui passent. Mais c’est aussi le journal des oiseaux, des papillons, voire des avions qui tournent autour et au-dessus du jardin et du causse. Ces morceaux de ciel mobiles qui enchantent ou dérangent. C’est encore le journal d’une enfant qui apprend et s’éveille en se confrontant aux herbes et aux bestioles dans un même petit périmètre d’envol. C’est enfin et surtout le journal d’une femme qui jardine et pouponne, mais qui laisse entre nature et maternité passer quelques nuages sentimentaux. Cœur lourd, vaine rage. … trop d’émotions, trop vives, jardin intérieur dévasté. Elle s’interroge : Envie de pouvoir être fière des hommes. // Faut-il qu’ils soient morts pour être admirables ? Cette peine sait jouer des armistices : la paix n’est pas un état mais une victoire sur soi, une trêve dans la guerre intime. Elle peut aussi faire preuve d’humour : Un moucheron met fin à ses jours dans ma narine droite Enfin, comme une résolution finale : La pluie, de ses caresses, fait jouir le potager. Et puis l’hiver arrive, on referme le jardin du causse.
Jacmo (à paraître dans la revue Décharge n°150 – juin 2011)
Cathy GARCIA : Celle qui manque (Asphodèle éd., 2011), 52 pages, 7 euros, 23 rue de la matrasserie 44340 Bouguenais.
C’est chez une nouvelle et discrète maison d’édition que Cathy Garcia a le bonheur de voir paraître cette longue suite poétique. Autour du manque fondamental qu’elle ne craint pas d’aborder, ce sont d’autres manques secondaires qui vont être déclinés. Ce qui ailleurs tournerait à la confession pleurnicharde résonne ici tout autrement grâce à la richesse des mots et « des valises et des valises de vocabulaire ». Ce recours au langage précis est difficile et troublant car « les mots clés ont des serrures », surtout lorsque Cathy Garcia se fixe un but utopique : « J’atteindrai le mot ultime ». Elle reconnaît pourtant qu’écrire « n’est pas le but, seulement un chemin », une recherche et une quête. Elle se livre à des aveux qui lui permettent d’avancer : « j’ai trop manqué d’amour » et « je ne suis toujours pas guérie ». Avec ce beau petit livre, « celle qui manque aujourd’hui ne manque de rien », errant « de désert en désert où elle s’entête à croire aux fleurs », à l’art, à l’écriture et à la poésie, « ce vent chargé de fadaises ».
Georges Cathalo
Pour suivre le déroulement et les productions de l'atelier poésie et art plastique que je mène tout au long de cette année scolaire au Collège d'Orlinde à Bretenoux (Lot) avec des élèves de quatrième, rendez-vous sur le site de l'association Nouveaux Délits :
Ed. Rafaël de Surtis
avec un portrait réalisé par Jacques Basse et un poème manuscrit dédicacé de :
ALBERTI ALLAIN-GUESDON ALCOVERE ANDRIOT BADIN BAQUE BARBOSA BENEDETTO BERTHIER BERTRAND BLANC BLANCHET BLONDEAU BRES CAPMAL CASAURANG CHARTIER CHASSEFIERE CHATY CHERBONNIER CHINONIS COUVE COUNARD CZAPKA DAVID DEGOUTTE DESPAX DESY DEVAUX DIF DIRMEIKIS DORIO DUBOST DUMAS DUPUIS DUQUESNOY DUTRAIT ENDERLI ESTEBE-HOURSIANGOU EYRIES FELIX FICHTEN FIGEAC FOREST FUSTIER GARCIA GASPARD GAUCHER GAVARD-PERRET GICQUEL GIL GONNET GRACQ GUIGOU HA-MINH-TU JAKOBIAK KREMBEL LACOUCHIE LAFORCE LASSAQUE LE CLEAC’H LE LIBOUX LEMAIRE LERNER LEVESQUE MALTAVERNE MAREMBERT MATHARAN MEFFRE METGE MONNEREAU MÚÑEZ-TOLIN NICOLAS OKOUNDJII ORSINI OUAKNINE OUELLET PADELLEC PAPA PETIT J.M. PETI M. PLEAU POUZOL POZIER PRIVAT RENAUD RIERA ROLLAND SAINT-JULIA SAINT-PAUL SALCES SALEHZADA SEGURA TISSOT VAN MELLE VEILLEUX VELAY VOCANSON WAHL
Broché – 16 x 21 – Illustré noir et blanc
ISBN –978-2-84672-186-8
100 Poètes, 100 Poèmes signés
400 pages – 25 € en librairie
Bon de souscription ci-joint à 20 € : SOUSCRIPTION Tome 5.doc
Livrable à partir du 3ème trimestre 2011
et je suis ravie d'en être aux côtés de personnes qui me sont chères !
Site : www.jacques-basse.net
Les poèmes de Cathy Garcia disent la langue éruptive.
Voilà il faut que les mots coulent.
Regarder le manque, creuset où la voix de la poètesse se déroule, éructe
Il y a une urgence, un impératif à briser le silence.
"J'ai grandi ligotée, baillonnée sous le joug maternel, avec cette injonction qui résonne toujours et encore "Ne réponds pas ! ".
Aussi qu'on veuille bien excuser cet irrépressible besoin d'avoir mon mot à dire."
A briser et à maîtriser aussi.
De la nécessité mais aussi du dérisoire d'écrire.
Car les mots ne peuvent et doivent dire ce que l'on est.
"Ecrire. Ecrire quoi ? Tourner, tourner la même soupe, une connerie christique s'imaginant offrir ses tripes. Manquer de pudeur ? Mais c'est bien pire que ça ! Montrer ses fesses sans culotte, certes c'est osé, mais les montrer sans peau ?"
C'est un cri, où peu à peu le "je" se pose/ pause.
Il faut une voie en soi et dans le monde.
"Ecrire n'est pas un but, seulement un chemin. Il faut trouver cette autre chose, essentielle. L'énergie vive."
Et un bel apaisement parcourt les dernières pages
"Par les veines de la terre, sa chair, ses vertèbres résonantes, je suis reliée.
Reliée vive."
Ce livre me parle, me parle... pour diverses raisons
Alors je vous en parle, moi aussi.
http://l-oeil-bande.blogspot.com/2011/02/celle-qui-manque-cathy-garcia.html
Vient de paraître
Un Tiré à Part regroupant les 40 éditos que j'ai écrit pour la revue Nouveaux Délits depuis sa création en 2003. Un tirage avec illustrations, limité et numéroté, et ma signature sur chaque exemplaire.
Plus d'infos ici :
proposé par l'Association Nouveaux Délits
GRAMINÉES
graminées
belles sauvages
en vases pelouses
échevelées
tiges folles
fruits secrets
graminées
striant le ciel
cordes de violon
détachées
qui s’en vont jouer
l’air du vent
graminées
partitions célestes
quand je me roule
a vos pieds
permettez que je vole
un peu de vos parfums
graminées
qui font le pain
la galette
le ventre plein
depuis que les hommes
vous ont cultivées
graminées
incendie de sève
où je marche
comme sur des braises
dans le crépitement
des sauterelles
graminées
innombrables
en fouets, en plumes
en aigrettes
et même en étoiles
la nuit vous respire
et vous fait transpirer
et galope entre vos jambes
la multitude des prés
graminées
je vous aime
je vous le dis
je vous aime
Cathy Garcia, le 23 février 2011
Photos de l'auteur
Reproduction interdite sans autorisation
Quelques escapades érotiques ou plutôt un patchwork d’humeurs, regards, réflexions, émotions, autour du sexe… avec qqs jolis cadeaux comme des inédits d’Agnés Rosse et Pierre Tilman.
Les textes sont dits par Any Mendieta et Catherine Bourzat et par ordre d’écoute sont de :
Dieu s’est dit : Pierre Tilman / Chant grégorien
C’était trop : Pierre Tilman / Louis Sclavis
Avec lui : Agnés Rosse
Autoroute : Cathy Garcia / C. Jonio
Allez copulez maintenant : Cathy Garcia / Jean Sébastien Bach
Il regarda : Pierre Tilman/ Andy Hemler et Denis Badault
Poème érotique : Georges Bataille / Gilles Dalbis
Les délices du pardon : Marcel Mariën / Gilles Dalbis
Harmonieuses épousailles : François D’Alayrac et Marion Lubreac / Louis Sclavis
La fête au château : Cathy Garcia / Denis Badault
Joli : Pierre Tilman
La chèvre de Mr Seguin : Pierre Tilman et Agnés Rosse / Art Ensemble of Chicago
Un problème : Pierre Tilman / Ligetti
Ecoute : Christian Bobin / Aurélien Besnard, Denis Fournier, Patrice Soletti
Cinq petits doigts : Anne Archet
Ensemble : Pierre Tilman / Aurélien Besnard, Denis Fournier, Patrice Soletti
Fascination du feu : Marion Lubréac / Louis Sclavis
A la table de fête : Brigitte Broc / Frédéric Chopin
Ode aux cieux : Caroline Legault / chant grégorien
Les chants sont de Zoufris Maracas, Elise Caron, Hélène Breschand
à écouter ici :
http://cfmradio.fr/podcast/poesie-erotique%E2%80%A6/
Par peur que le dessinateur ne me vole mon âme peut-être, je me suis esquivée plusieurs fois déjà, j'avoue, mais tout de même, c'est du beau travail que celui de Jacques Basse et une belle oeuvre de passion et de mémoire qu'il construit là, à coup de crayons et donc me voici dans "Les visages de poésie" numéro 5.
C’est par le biais d’une publication chez Asphodèle que j’ai découvert Guillaume Siaudeau, et c’est chez ce même éditeur que j’ai le plaisir de retrouver Cathy Garcia, poétesse dont tous ceux qui s’intéressent un tant soit peu à la poésie contemporaine connaissent forcément le nom. Son dernier né ? Celle qui manque.
A première vue, rien n’est plus éloigné de l’écriture de Guillaume Siaudeau que celle de Cathy Garcia. Alors que le premier semble porter sur la vie un regard doux et paisible, Cathy Garcia mène un combat sans pitié contre elle-même. Si j’ai parlé de « sourire » pour Guillaume Siaudeau, il convient plus de parler de « cri » à propos de Cathy Garcia (on retrouve d’ailleurs le célèbre personnage de Munch dans un de ses collages qui illustrent le volume). Même l’acte d’écrire, loin d’être l’expression d’une joyeuse harmonie, est chez elle bien souvent un aveu d’impuissance : « Ecrire. Ecrire quoi ? Tourner, tourner la même soupe, une connerie christique s’imaginant offrir ses tripes. Manquer de pudeur ? Mais c’est bien pire que ça ! Montrer ses fesses, sans culotte, certes c’est osé, mais les montrer sans peau ? ».
Et pourtant, malgré les différences de styles et de tonalités, Guillaume Siaudeau et Cathy Garcia se retrouvent sur l’essentiel : la sincérité et l’honnêteté. Aucun des deux n’écrit pour la gloire : s’ils se remettent à l’ouvrage chaque jour c’est parce que la béquille des mots leur est indispensable pour colmater les brèches de leurs crevasses intimes. Tous deux n’écrivent pas pour écrire, mais pour vivre, tout simplement. « Vivre et justifier quoi ? » Nous demande Cathy Garcia, avant de répondre pour nous : « Rien. Nothing. Nada. »
Stéphane Beau
"Celle qui manque" - Cathy Garcia
Éditions Asphodèle - Collection Minuscule - 7 Euros
Aux Éditions Asphodèle, ou chez l'auteur, un petit livre qui en dit long !
Je vous le recommande.
L'écriture de Cathy Garcia se passe des stratégies du joli langagier pour offrir un cri brut et personnel qui en dit plus que tous les ronds de jambes inutiles. C'est un grand plaisir de recevoir la belle écriture de "Celle qui manque".
Ile Eniger