Christian Schloe - Portrait of a Heart
Je prends tout, j'accepte les souffrances à venir, c'est le prix des grands bonheurs !
cg in Journal 1996
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Je prends tout, j'accepte les souffrances à venir, c'est le prix des grands bonheurs !
cg in Journal 1996
La vie est un jeu, un jeu sacré.
cg in Journal 1995
C’est un soir un autre
le cri comme de l’or
des ruelles à flaques
le ciel feuillu pierraille
l’étoile buissonnière
les vaisseaux vagues blancs
le vent inévitable
il pioche aveugle il pioche
il défouit défouit
il ricoche écorche
fouette fou les lampes
il grouille aux lessives
le vent c’est
du vent
un chien mâchonne
soudain la lumière s’enflamme aux placards
vers la mer furieusement sobre
vieille boutique herseuse
berceuse cambuse
un vierge athlète a pissé bleu
sur le roc à gaillet
les noirs cressons
le dernier corbeau grince
il a plu sur les bêches
et la lande où j’étais
assez couru assez
où la douceur le gîte
où l’hivernage
l’innocence désormais ?
(21 octobre 1995)
in Noir sur blanc
Je passe d’une humeur à l’autre avec une rapidité déconcertante. Je regarde mes plantes, le linge qui sèche, les ombres sur le gravier. Un beau papillon noir et blanc avec des taches orangées s’est posé sur une branche du prunier. Un autre plus petit, tout blanc, divague dans les airs. Les pigeons grommellent. Quelques fleurs, fraîchement écloses, se détachent sur la jungle verte du petit jardin. Des tomates cerises y ont fait leur apparition comme l’an dernier et l’an dernier me ramène à cette amertume, cette ombre qui me colle et m’ôte le goût de tout.
cg in Journal 1999
Ce visage qui vous sourit tristement mais avec douceur et tendresse de l'autre côté de la réalité. Là où l'amitié et l'amour existent pour de vrai. Avec des mots qui, quand on les prononce, ont ce pouvoir magique comme les fées, de faire exister ce dont on parle: le bal, la danse, et les habits de fête pour tous ceux qui veulent qu'on les laisse libres. Sans ces cache-misère que sont toutes les bonnes raisons d'être dur et sévère. Sans le silence des reproches. Sans les accusations criardes. Sans les coups qu'on inflige aux autres quand on a peur de souffrir.
in l'impossible séjour
la poésie est une idée X
« Je me demande bien Tchoubaïka, pourquoi on traite la bourgeoisie libérale de libérale. Elle est porteuse d’une idéologie totalitaire extrême. Si on l’y regarde de près, tout son libéralisme se réduit à la permission donnée aux travailleurs de s’enculer à volonté pendant leurs heures de repos. » et Tchoubaïka répondait : « Excusez-moi Zouzia, mais c’est un grand pas en avant si on compare avec le régime qui percevait même cette activité comme sa prérogative.»
in Les nombres
Au commencement était la pierre et la pierre provoqua la possession et la possession la ruée, et dans la ruée débarquèrent des hommes aux multiples visages qui construisirent dans le roc des chemins de fer, fabriquèrent une vie de vin de palme, inventèrent un système, entre mines et marchandises.
in Tram 83
Comment perdre ses chaussures, sa raison, son assise et son apparence, comment se délacer, s’égarer, se soustraire aux codes de R., nation d’ordre, de discipline où le premier pas de l’enfant est calculé à la courbe du rendement de R. ?
in pieds nus dans R.