Claude Lévi-Strauss - chez les Nambikwara - Mato Grosso - Brésil - 1938
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Les paroles des blancs sont écrites sur l’eau.
Des bains de boue, des bains de mère, des mains qui savent guérir jusqu’aux plaies de l’âme, nettoyer les sens en profondeur, pour sentir à nouveau, ressentir. Les mots se dessèchent, racornissent, un blanc vient les recouvrir, les figer comme une sauce froide. Plus envie de parler, plus envie de dire, seulement sentir et respirer. Je cherche une nouvelle marche et ceux qui l’ont gravie, mais puisque le sens m’échappe alors se taire et plonger dans le vert des bardanes.
cg in Le livre des sensations
La deuxième paix est celle qui se crée entre deux individus, la troisième et celle qui soude deux nations. Mais au-dessus de tout cela il vous faut comprendre que la paix ne sera pas possible entre les nations tant qu’on ne sera pas convaincu que la véritable paix – comme je l’ai souvent dit – se trouve au cœur même de l’âme humaine.
Les kudurrus (frontière en akkadien) sont des stèles de donation de terre dans le royaume babylonien, datant la plupart du temps de la période kassite. Ici, don d'un domaine par Eanna-shum-iddina, gouverneur de la côte Sud de Babylonie - Limites et intendants sont précisés - Malédictions contre ceux qui contesteraient ce don ou dégraderaient le kudurru....
Je les connais par cœur,
Ce sourire diamant et ces beaux cheveux longs,
La densité du ciel et l’odeur de poussière,
Les rires des enfants jaillissant des buissons,
Leurs doigts capuchonnés mimant une sorcière
- Cris d’oiseaux effrayés, fleurs de jacaranda.
Le passé vibre encore, le passé ne meurt pas,
Je chante.
Je chante le présent, je chante l’inconnu,
Quand nous ne connaissions la terre ni les nues,
Le cœur de notre mère frappant comme un tambour,
Les eaux tièdes berçant l’ébauche de nos corps,
Ce temps d’avant l’espoir, ce temps d’avant l’amour,
Ce temps où ne filtraient ni la vie ni la mort,
Je le connais par cœur.
Je sais la bête en nous, qui nous lie, obstinée,
A nos lointains ancêtres et à la nuit des temps,
Au ciel miraculeux, aux fonds des océans.
Je sais les draps humides, la jouissance en apnée,
Entrevoir l’invisible dans l’extase transie.
L’inconnu n’effraie pas, l’inconnu est acquis,
Je chante.
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Et par les cercles
Limpides
De l’orage
Sourdant du fond des silex
J’écoule mes pensées
in Prémonitoires