André Kertész - Wandering violinist
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
« - Ce violon, quand l’avez-vous perdu, l’ami ?
- Qui vous a dit ça ? Je ne peux pas l’avoir perdu puisque je ne l’ai pas encore trouvé, déclare t-il dans une nouvelle démonstration de logique écrasante. »
in Dernières nouvelles du Sud
c’est l’encre qui fait que
le poète
trouve dans l’horizon
domicile fixe
in Le sang visible du vitrier
Armé de la vision des guêpes étroites
Qui sucent l'axe de la terre, l'axe de la terre,
Je pressens tout ce qu'il m'a fallu connaître,
Je m'en souviens par cœur et vainement.
Et je ne dessine pas, ne chante pas,
Ne guide pas l'archet à la voix noire:
Je me contente de boire la vie et j'aime
À envier les guêpes fortes et rusées.
Oh, qu'un jour vienne, n'importe quand,
Où la piqûre de l'air et la chaleur de l'été
M'obligent, une fois franchis soleil et mort,
À entendre l'axe de la terre, l'axe de la terre.
8 février 1937
traduit par Jean-Claude Schneider
Les paroles des blancs sont écrites sur l’eau.
Des bains de boue, des bains de mère, des mains qui savent guérir jusqu’aux plaies de l’âme, nettoyer les sens en profondeur, pour sentir à nouveau, ressentir. Les mots se dessèchent, racornissent, un blanc vient les recouvrir, les figer comme une sauce froide. Plus envie de parler, plus envie de dire, seulement sentir et respirer. Je cherche une nouvelle marche et ceux qui l’ont gravie, mais puisque le sens m’échappe alors se taire et plonger dans le vert des bardanes.
cg in Le livre des sensations
La deuxième paix est celle qui se crée entre deux individus, la troisième et celle qui soude deux nations. Mais au-dessus de tout cela il vous faut comprendre que la paix ne sera pas possible entre les nations tant qu’on ne sera pas convaincu que la véritable paix – comme je l’ai souvent dit – se trouve au cœur même de l’âme humaine.