Timothy Corbin - Sunset on Ice - Whitby, Ontario.
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Il reste à mettre de l’ordre
Dans cette débâcle du dire
Vous n’êtes pas encore
De ceux qui signent d’une noyade
Au bas de l’eau.
in Triptyque du veilleur
Il y a des moments où l'on se sent libéré de ses propres limites et imperfections humaines.
Dans de tels instant on se voit là, dans un tout petit coin d'une petite planète, le regard fixé en émerveillement sur la beauté froide et pourtant profonde et émouvante de ce qui est éternel, de ce qui est insaisissable.
La vie et la mort se fondent ensemble et il n'y a pas d'évolution ni de destination, il n'y a que ÊTRE.
Toujours la technologie. La technologie était le trou du cul de la science.
in Charge d'âme
Lorsqu'un soir je rentrais dans la chambre, complètement hagarde, par hasard je me regardais dans la glace. Elle reflétait l'image d'une possédée, sauvage et lubrique, repoussante et fascinante. Échaudée, les yeux enfoncés dans les orbites, la chemise de nuit de travers, le corps sans forme. La voilà la sorcière. Cette créature de la terre, aux instincts dénudés, débridés, avec son insatiable appétit de vie, femme et bête en même temps.
Sans amour, nous ne sommes que des momies, mais la voie de l'amour est truffée de pièges, tendus par nos propres egos. Elle n'est ni claire, ni spacieuse, elle est soumise aux caprices de notre nature ignorante et instable. Il peut y faire froid, il peut y pleuvoir interminablement, trop sec, trop chaud, des orages, des tempêtes...
cg in Journal 1997
Un portail
Vous attendait
Au bout de l’enfance
Que vous ne saviez pas
Tous ces temps d’orage
À jouer
Quand le ciel perdait ses clés
Sur les toits.
in Triptyque du veilleur
Pâtresse de poules, je m’étale ventre contre terre et contemple mes bêtes, amoureusement. Me plaisent leurs gloussements, les feuilles et la mousse qui volent sous l’enthousiasme de leurs pattes, et ce parfum d’humus frais qui soudain s’élève.
cg in Calepin paisible d'une pâtresse de poule (Ed. Nouveaux Délits 2012)
« (…) il m’apparut un jour comme une évidence que ce monde, et en particulier les femmes, n’avait que faire d’hommes d’acier. Ce qu’il leur fallait c’était des hommes véritables. (…) Des hommes qui ne se croient pas invincibles, qui n’ont pas peur de dévoiler leur côté vulnérable, qui ne cachent pas, que ce soit à vous ou à eux-mêmes, leur véritable personnalité. Qui n’hésitent pas à demander de l’aide quand ils en ont besoin. Qui sont fiers que vous les souteniez comme ils sont fiers de vous soutenir. Des hommes qui ne s’identifient pas à la taille de leurs pénis ou à l’abondance de leur pilosité. Des hommes qui ne se signifient pas par leur performance sexuelle ou par leurs comptes en banque. Des hommes qui vous écoutent vraiment, au lieu de vous venir en aide avec condescendance. Des hommes véritables, qui ne se sentent pas humiliés ou castrés parce que, de temps à autre, ils peinent à obtenir une érection. De vrais hommes qui discutent avec vous de ce qui est mieux pour tous deux au lieu de dire, sur un ton arrogant : « Laisse-moi m’en occuper ! ». (…) des hommes qui partagent avec vous leurs problèmes et leurs préoccupations, au lieu de s’obstiner à tenter de tout résoudre tout seuls. Des hommes qui, en un mot, non pas honte de vous demander la direction à suivre, au lieu de prétendre tout savoir, souvent au risque de se perdre. »
in Superman est arabe