Werner Lambersy
En bordure
De piste où personne
Ne va
Si ce n’est pour
Un rêve ou un amour
in Te Spectem
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En bordure
De piste où personne
Ne va
Si ce n’est pour
Un rêve ou un amour
in Te Spectem
le sombre de la forêt
planté dans le terreau de l’échine
ou glissé dans un mouchoir de peau
avec le baptême des lymphes
la caresse des fumées
cg in Aujourd'hui est habitable
Toute chair bande ses forces pour atteindre les hautes futaies du soleil
Le pays des couleurs violentes le royaume de la plénitude
Où l’on marche avec des tonnes de feuilles dans les enclos du cœur
Avec des mouvements de pluie et d’humus aux alentours des épaules
Avec le sel de la mer complice collé aux poumons
Et le grain dur le grain rouge de l’éternité entre les dents
in Toute chair appelle
ni orangers, ni oliviers, ni figuiers, ni poissons,
des enfants sans enfance, des femmes exténuées…
et le mer est si belle
et la mer est si bleue…
in On Gaza’s trip
L’enfant repousse
à coups de pelle
par petits seaux
l’assaut du temps
qui monte sur
son château
de sable.
in Que la musique
L’Être n’est-il pas cette musique
Qui depuis l’origine
Cherche à se faire entendre… ?
Ondes, particules, font rivières débordant toutes limites.
Les ombres dansent, franchissent le temps à rebours, vont et viennent détachées.
cg in Les mots allumettes (Cardère 2012)
Etre un présage, un cerisier levé qui conclue
en ses fleurs le serment des argiles natives.
in Veille le vent
Les hommes marchent. Cinq traits rouge vif marquent leurs pommettes saillantes. Colliers, perles d’os, flûte gravée, calebasse remplie de feuilles, graines, pierres secrètes. Les hommes marchent vers le monde des morts.
cg in Selva
Ma religion à moi, ma façon de me lier au monde est unique et son temple est à ciel ouvert, sans mur, sans dogme, elle est mouvante et changeante comme les dunes du désert.
Ma religion n'appartient à aucun courant spécifique sinon celui du vaste fleuve de l'humanité. Ma religion est du domaine du ressenti. Dans ma quête, ce que je cherchais est venu à moi et je suis déjà morte plusieurs fois comme une chamane.
Le mot "chamane" est un mot volé aux peuplades sibériennes, que l'on applique parfois à tort et à travers. Que ce mot soit à la mode prouve en tout cas une chose : l'humain n'a pas beaucoup changé depuis les balbutiements de l'espèce, il n'est pas fait pour être un forçat-consommateur.
Religion est un mot, ce dont je parle est au-delà des mots. Le profane et le sacré n'auraient jamais dû être séparés, la dualité est une illusion. Je n'existe pas... Être. Voilà tout. Peser de tout son poids sur la terre, respirer, boire, manger, chanter, danser, aimer... La poésie est naturelle à l'homme, là est sa transcendance, la poésie est rite magique, la poésie est une spirale.
Le poète est un chamane, le chamane est un poète. C'est celui qui a traversé sa peur et sa folie. C’est une initiation par le bas, par le démembrement de l’ego. C'est le fauteuil d'Idris. Celui qui ose y passer la nuit, sera retrouvé au matin soit fou, soit poète.
cg in Universelle