Pixies - Debaser
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Montfroid
Dès qu'à Montfroid je fus, toute affaire cessa
Plus de pensées tordues accrochées dans mon cœur…
Oisif, sur les rochers je griffonne des vers
Le destin fait de moi une barque sans lien
Mon bonheur, c'est la voie de la vie quotidienne
L'antre dans les rochers et les lierres brumeux…
Sauvages émotions et liberté sans frein
je fainéante avec mes amis les nuages !
La route que je sais ne mène pas au monde
dans l'oubli des pensées, à quoi me raccrocher ?
La nuit, je m'assieds seul sur mon divan de pierre
la lune ronde s'élève sur Montfroid
La lune se cache et Vénus se lève. Planète de l’amour dis-moi, quelle est la route ?
Il n’y a pas de route, il y a toutes les routes.
Planète de l’amour, dis-moi, quelle est la mienne ?
Aucune n’est tienne, toutes sont tiennes.
Planète de l’amour, dis-moi, pourquoi la beauté peut-elle faire mal ?
La réelle beauté est au-delà du bien et du mal, au-delà de la beauté même.
Planète de l’amour, dis-moi, pourquoi la peur ?
Oui, répond t'elle, dis-moi, dis-moi pourquoi.
cg in Journal 2005
Il s'agit de l'adaptation du roman homonyme de Thomas Hardy, publié en 1874
Ce n'est que récemment que j'ai compris le principe interne, l'alchimie qui donne la vie. Pour atteindre cette peinture, plus sublime, plus divine encore, je dois toucher à une vérité intime, indicible. Travailler l'insipide. Rechercher encore l'humilité, la liberté vis à vis de la maîtrise acquise. Il faut que je devienne bendan comme on dit en chinois : « idiote » ou « bécasse »... grande théorie des maîtres taoïstes. Avec le temps et l’ivresse, qui sait ? Peut-être y parviendrai-je...
Peu à peu je me suis familiarisée avec cette vie, le compagnonnage du silence et la présence du non-dit. Il devenait nécessaire d'oublier le temps, de s'oublier soi-même ainsi que toutes pensées, opinions, cultures acquises. Je puis alors devenir "bois brut", "herbe au vent" ou "brise du printemps".
in Passagère du silence
Aujourd'hui, dans mon ermitage, j'éprouve un sentiment profond d'osmose avec la nature. Tout espace intérieur possède une ouverture sur l'extérieur. La sève des arbres, le passage fugitif des saisons, la richesse et les variations sans fin de la lumière participent étroitement à la vie intérieure. J’aime mon « aquarium de sérénité », sa relation permanente avec le jardin qui entoure la maison.
in Passagère du silence
J'ai entendu, médiateur entre les hommes et les cieux,
le chant des oiseaux de cette aube terrestre,
qui dit les Harmonies sublimes d'où nous venons,
et vers lesquelles,
en un grand mouvement universel,
nous nous tournons,
plus nobles d'avoir ensemencé,
plus grands d'avoir vécu.
in Souffle de lumière
J’aime par effraction. Les cœurs sont des coffres blindés. J’aime comme un coquelicot entre deux bunkers, un baluchon oublié sur le tarmac des mirages.
cg in Un vanity de vanités (Asphodèle 2013)