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FUSIONS "CALEPINS VOYAGEURS" - Page 7

  • Eva Riley - Lost in the Storm – Mind of Riley, California

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    Un homme, la nature. Avec ça je suis heureuse à condition que… Toujours les conditions ! Que tout soit en parfaite harmonie y compris mes accès de folie, de sauvagerie. La nature aussi à ses orages, ses tornades…

     

     

     

    Cg, sur la route pour Santa Maria de Feira, Portugal, juin 2000 

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  • Larkina Liliya

     

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    Je marche, je marche, cédant au poids qui me ramène à la terre, sans jamais rien rencontrer qui puisse briser le mortel enchantement. Besoin d'un déluge pour refleurir mon jardin, tout est désespérément sec, stérile !

    Plus rien à donner qu’un amour désespéré, plus rien à tendre que les griffes. Une dernière fois. Avant de déchiqueter mon propre visage, devenir lambeaux que le vent emporte. Qu'il n'en reste rien !

     

    cg, à Geleen, Hollande, août 1997 

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  • Esther Kä

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    Je me laisse trop facilement emporter par mon imagination romanesque. Pourtant les illusions sont de plus en plus brèves. Très vite, sans que je ne puisse voir ni où, ni comment, ma perception bascule et le doute se faufile. J’éprouve alors un irrésistible besoin d’espace, de respiration, le large… De l’air quoi !

     

    cg, novembre 2000

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  • l'oeil & la plume : calepins voyageurs et après ? fragment juillet 1998

     

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    texte de cathy garcia                                                                                                                  collage  jlmi  2014

     

    Des larmes se déchirent sur l'archet d'un violon discordant mais voici que du brouillard, montent des accords de fête. Vieux trombone et percussions tanguent sur les pas d'un accordéon. Cortège fragile, si vite dissipé par les accords graves et lourds du piano. Des lumières flottent dans le néant, c'est la noria des atomes. Des créatures de boue et de nuit se redressent, dégoulinantes. Lentement les unes après les autres, elles se lèvent et commencent à marcher.

    L’aube originelle se fraye un chemin au travers des ténèbres contractées, elle en émerge enfin, écorchée, écarlate. La pluie se mêle à la lumière. Noces sanguines pour baigner la nouvelle-née. Une flûte insolente marque le début d'une danse. La nuit grouillante de cauchemars est refoulée à l’angle de l’oubli. Les fleurs ont remplacé la boue, c'est la naissance de l'amour ! Une guitare romantique glisse des lueurs de bonheur dans les regards tout juste éclos. Les doigts se frôlent en tremblant, tout à la joie de l'éveil. Les hanches se balancent au rythme d'une houle langoureuse qui monte à la gorge pour jaillir, champagne, en rires empourprés. Instant magique, unions des cœurs sous les eaux caressantes d'une seule et même chanson, celle du temps qui nous reste à vivre, berçant nos tendres illusions et portant sur nos lèvres l’étrange sourire de ces enfants, qui disparaissent avant même d'avoir vécu. Le vertige des années qui glissent sur une partition ponctuée de silences. Le vieux musicien sait que sa musique tient à un fil. Au fil ténu d'une respiration, le premier chant du monde, mais les vieux musiciens au fond des bars sont fatigués. Leur regard fiévreux brille. Au fond des verres gisent des larmes d'alcool. Tout se trouble. Il est tard et la musique s'estompe.

     

    En ligne sur : http://jlmi22.hautetfort.com/

     

     

     

  • Ushi Wo - November

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    Tous petits canaux rectilignes entre les champs, fossés bourbeux rêvant aux canards sauvages qui viennent parfois rider leur surface. Au milieu d'un pré, encore droit, un arbre mort, un autre fracassé, la tête dans l'eau.

     

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  • Tim Navis - Lake Champlain, Vermont, Usa

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    Coucher de soleil pas très loin de Barcelone. J'ai vu défiler de beaux paysages, mer bleu, terre rouge, oliviers, yuccas magnifiques... J'aimerais m'étendre au pied d'un arbre. Une solitude ramassée m’enténèbre. Elle a pris racine en moi, il y a sans doute fort longtemps. Elle me serre, m'étouffe et personne ne comprend. Je suis lasse des hommes, nous ne parlons pas le même langage.

     

     

    cg, juillet 1998 

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  • Manuela Thames

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    La vie. Brève et fulgurante étincelle dans la nuit. Se couler dans le cafard comme dans un suaire, tout en volupté. S'enrouler dans les draps noirs de la dissolution.

    La mort est le lieu d'où l'on vient et auquel chacun doit retourner, entre les deux est un voyage nommé existence, serpent qui se mord la queue, palais des miroirs… Une éclipse, une sale blague !

     

    cg, Geleen, Hollande, août 1997

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  • Cathy Garcia - Gorlitz, Allemagne

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    Nous sommes un microcosme de l'humanité, dans toutes ses splendeurs et ses déchéances. Chacun son armure, chacun son étoile, chacun sa quête. La mienne s'entrelace avec une autre et je savoure les moments où l'amour vainqueur nous baigne de lumière.

     

    cg, Juillet 1997, en route pour Gorlitz, Allemagne

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  • Ryan Deboodt

     

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    Il y a ce rêve étrange et puissant que j’ai fait cette nuit : une cérémonie  - baptême ? - avec le sacrifice d’un jeune coq, un village étranger à la frontière de nulle part, des couvertures indiennes (Amérique latine) aux couleurs trop pâles, le sentiment d’être la bienvenue, le bonjour d’une fillette indienne, le petit coq écrasé sous le pied de l’homme, étranger lui aussi, qui officie à la cérémonie et le petit chat épargné. C’est la nuit tout le temps. Mon dégoût, le coq ensanglanté qui me fixe, face à moi, tout près, il semble en transe. L’acceptation, il accepte et je dois accepter aussi, son sang plein ma bouche, je recrache sans cesse et je me retrouve sur un lit, draps blancs, en pleine rue. C’est la nuit toujours, des gens passent, des touristes poussant une poussette, atmosphère tranquille et je leur dis de ne pas s’inquiéter, je ne vomis pas… tout en recrachant sans cesse ce sang, son goût, tiède, poisseux, rouge, si rouge ! Mon repère c’est ma 104, je la vois depuis mon lit, garée, blanche, immatriculée 81… Ce rêve me poursuit, il m’a laissé une très forte impression, ni agréable, ni désagréable, juste dérangeante. Un étrange sentiment de solitude.

     

    cg, juin 2000

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  • Stéphane Passet - Quartier de Péra, Istanbul - autochrome - 1912

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    Istanbul et ses minarets au couchant, l’appel des muezzins dont l’écho se répercute d’un quartier à un autre. Celui de l’aube me surprend la première fois, je ne sais plus où je suis et impossible de me rendormir. Les rives du Bosphore, Ste Sophie, la Mosquée Bleue, la Corne d’Or, les broussailles électriques sur les façades sales, les vieilles maisons tout en bois et plusieurs couches de vestiges chargés d’Histoire.

     

    cg, novembre 2000

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  • Sphie Zénon - Cambodge

     

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    Nous quittons ce continent à peine effleuré du regard. J’ai dans la tête des colliers d'orchidées mauves, des tresses de jasmin et le parfum incroyable des fleurs de frangipanier. Une tournée où peut-être après tout, nous ne sommes jamais vraiment descendus de l'avion... La mémoire a déjà commencé son travail de charognard.  Elle ne laissera que des os parfaitement blancs, des souvenirs, essence de nos illusions.. Un nectar à déguster plus tard quand bien des pages auront été tournées. Les retours m'effraient toujours un peu. C’est la toute dernière ligne qui m'éloigne de l'Asie, immense, immense, pour me ramener à mon petit chez moi.

     

    cg, juin 1999

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  • Sarolta Bán

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    Vision furtive d’un nid vide perché sur une branche au-dessus du périph, sourde tristesse. Fuir, vite ! Fuir la vorace capitale, la tête dévoreuse aux dents d'acier. Impossible de décrire le paysage, il n'y en a pas, juste le décorum d'un cauchemar. Si l'enfer est pavé de bonnes intentions, le paradis pousse entre les pavés.

     

    cg, novembre 1997

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  • Sampo Kiviniemi - Hooded Crows

     

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    Me voilà pleine de mélancolie. Piégée par la douceur de vivre, mais ce n’est pas grave, juste un incident parmi tant d’autres. Peur de l’amour, peur de ne pas savoir, peur du trop ou du trop peu, bêtises !  Décentrée. Ne pas, ne plus se perdre dans l’autre. La lumière enchante les sous-bois, arbres, odeurs, parfums lourds d'arrière-saison… J’ai donc bel et bien ramené un cafard !

     

    Novembre 2000, au retour d'Istanbul

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