Karmax
Ma maison est de traviole ? Tant mieux, les oiseaux en rigolent.
Ça, c’est le pied de nez rouge, qui tache si on insiste. La caracole du clown.
cg in Celle qui manque
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Ma maison est de traviole ? Tant mieux, les oiseaux en rigolent.
Ça, c’est le pied de nez rouge, qui tache si on insiste. La caracole du clown.
cg in Celle qui manque
il ne peut y avoir de grandes visions neuves, que des redites, des espoirs lancés au ciel ou semés en terre, qui retombent en pluie ou en missiles, qui poussent ou crèvent. Il ne peut y avoir qu'une multitude de petites visions en souhaitant que chacune d'elle soit à la fois unique et universelle, une multitudes de petites actions qu'il faudrait belles, juste et bonnes.
in (c)Ourse bipolaire
Découper en petits morceaux ridicules l’exaspération,
le sentiment d’absurdité grandissant au fur et à mesure
que le temps compte nos chutes.
cg in à la loupe, tout est rituel
le corps comme
un vieux livre
dont les pages
jaunissent
combien encore
à tourner ?
l’horloge bloquée
sur l’heure de
la décrépitude
un demi siècle
a sonné
le cœur pourtant
semble solide
dessinées sur les pages
des cartes de territoires
s’en retournent en jachère
la terre appelle la chair
quelques poèmes peut-être
dont l’encre s’efface
des partitions de frissons
d’exultations
et puis des pages sales
des pages piquées
de chagrins
quelques grandes auréoles
noires sur des pages
muettes
des pages trouées
des pages envolées
aussi
qu’on ne retrouvera
plus jamais
des pages qui tremblent
sous le vent qui les tourne
et voudrait les arracher
cg in Vieillir
L’argile au feu a éclaté, le sang en bouillon a coulé.
L’homme abattu s’est mis à ramper.
Son empreinte n’est pas lisse comme celle du serpent.
cg in Chroniques du hamac
La chair exposée aux rayonnements, aux radiations a noirci. La peau depuis longtemps est tombée en lambeaux de pluie, en parchemins, en poussières. Le verbe a été effacé des mémoires. La mémoire n’est plus qu’une passoire, elle n’est plus que le trou par où filent les étoiles.
Fumigènes, effraction, sentier. Voir derrière les choses, lire derrière les mots, entendre les sons entre les sons.
cg in Chroniques du hamac
L’enfance devrait être un paradis, toutes les enfances, un paradis de sensations où apprendre est un jeu permanent. Mes pensées vont vers les enfants des guerres, les enfants des exils, les enfants de la violence, les enfants de la peur et de la misère, mes pensées vont à toutes les enfances détruites. Quelle douleur, quelle insupportable douleur et quelle monumentale impuissance.
cg in Le livre des sensations
Méditerranée… je suis née sur tes lèvres.
cg in Calepins voyageurs et après ?
mon cœur dormait toujours
bercé par une chanson
de celles que l’on fredonne
sans y faire attention
mon cœur bien tranquille
dans ses brumes d’automne
paré pour un hiver définitif
cg in Vieillir
Forêt de symboles où elle se perd et se retrouve,
les émotions nouvelles se mêlent aux souvenirs…
cg in Journal 1992
Comme une folle à l’asile, je regarde derrière la vitre la mésange bleue.
La folle pleure, la folle pleure et la vie revient, circule, va toujours. Rejoint les puits vertiges qui s’ouvrent dans la lande grise. La beauté naît toujours d’une monstruosité.
Sortir de la délectation du marasme. Marre, amarre, démarre.
Ne pas retenir. Ne pas protéger.
Portion secrète d’outre-moi, mes pas perdus dans la salle des brumes.
Ma part obscure serait-elle trop dense ? J’ai toujours cherché asile.
cg in Celle qui manque
Apprendre à tisser des toiles, à capter la rosée.
Manger l’herbe neuve. Faire de sa vie un art d’aimer.
cg in Celle qui manque
complices inassouvis
d’un chant de pluie
nous déshabillons la beauté
cherchons des pierres de lave
couchons à même la source
buvons aux cascades
cg in Des volcans sur la lune
et je rêve d’un amour revenant, relevé des décombres,
un amour flambant neuf pour chasser les ombres.
cg in Calepins voyageurs et après ?
Moi je voudrais être nue
là où ta lumière danse
je voudrais être ton levain d’amour
la calligraphie conjointe de tes courbes
être sur tes côtes une vague endormie
entre tes doigts le pli d’un paysage mûr
Oublier pour un temps
les reptations aveugles
des marées humaines
cg in Universelle