Ici l’obscurité a des reflets. Au fond des puits précieux, gisent des clés, mais rien ne se dit, tout se tait.
Ici s’achèvent les cycles, grande mer minérale, sa longue chevelure agitée d’oiseaux.
D’ici on ne repart plus, les jambes prises, langueur ensorcelée que seul le vent sait rompre. Pour partir il faut des ailes, les ailes sont si lentes à pousser et la nuit exhibe ses étoiles, si vous saviez, il y en a tant, étranges cristaux rivés au triangle obscur du ciel.
Ici est le pays des mondes souterrains, méandres secrets, sources blanches, tanières où veille le gibier des rêves.
Ici est le pays où on est seul ensemble.
cg in Chroniques du hamac, à tire d'ailes 2008