Winslow Homer - An Afternoon Fog
Voyages à l'intérieur du voyage,
aussi précieux que la lumière du matin,
ce baume qui dissipe les brumes
et nous tire hors du sommeil.
cg in Calepins voyageurs
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
Voyages à l'intérieur du voyage,
aussi précieux que la lumière du matin,
ce baume qui dissipe les brumes
et nous tire hors du sommeil.
cg in Calepins voyageurs
enfouir dans l’argile
les cendres de palabres
quand l’onde fraîchit
courir vers la forêt
danse effilochée des sentiers
s’imprégner du chant
sur la peau de la pluie
foudre de joie
fulgurante lucidité
primitive
cg in Aujourd'hui est habitable, Cardère 2018
Toi mon autre, 2018
Toi mon autre
Ma sœur mon frère
Mon étranger
Si semblable
Si différent(e)
Toi
Adoré(e)
Maudit (e)
Cherché(e)
Nié(e)
Toi
L’espéré(e)
Sans un passage
Entre toi et moi
Je ne peux vivre
Sans toi l’autre
Je ne peux exister
Sans vous autres
Vous autres
Qui me sortez de gré ou de force
De ma solitude de mon ignorance
De mon clan ma tribu mes préjugés
Ma présumée identité
Je ne peux vivre
Sans vos mains vos sourires vos musiques
Chaque objet que je touche
Porte votre empreinte
Vous autres, les autres
Contre vous souvent je me cogne
Et dans vos filets se prennent
Tous mes espoirs
Mes manques
Mes craintes
Mais sans vous comment saurais-je
L’amour le rire l’entraide
Un peu de cette précieuse chaleur humaine ?
De chacune de nos rencontres
J’apprends
Et avec toi
Et avec elle
Et avec lui
Avec elle
Avec lui
Avec eux
Diamant aux mille facettes
Lotus aux mille pétales
Trésor de nos différences
Nous devenons
Nous
Nos sourires
Nos mains
Autour d’un verre
D’un moment
Un silence
Un rêve
Une vie
Partagés
Nous toi moi eux
Autres et si pareils pourtant
Même chair
Même sang
Même cœur battant
Sur cette unique terre
Ensemble
Cathy Garcia Canalès, 2008
viens, sois mon aigle
au mitan du soleil
cg in Des volcans sur la lune
Des rêves, reste cette argile rouge et molle entre les doigts
cg in à la loupe
Seule avec mes élans, mes désirs, mes passions, mes abîmes,
seule et l’âme toujours et encore assoiffée.
cg in à la loupe
se frotter au crin de l'âme
se mettre à vif, s'éplucher
voir à l’œil nu le brin
qui s'effiloche et le tirer
pour voir jusqu'où
il peut aller
cg in Histoires d'amour, histoire d'aimer
Elle attend un enfant qui aurait la couleur du sable,
l’odeur du soleil, de la mer et des aurores pâles.
cg in Journal 1999
Je ne suis pas d’ici
pas plus que d’ailleurs
dans mes veines
coule le sang de l’exil
de tous les exils
et la grave beauté
des cœurs déchirés
je ne suis pas d’ici
mais je suis là
partout
où reposent mes pieds
je suis là
partout où je marche
pas après pas
je suis là
et j’ai dans le cœur
une musique qui n’est pas d’ici
pas plus que d’ailleurs
mais que tous peuvent reconnaître
la musique de l’exil
de tous les exils
écrit ce jour, 5 mars 2020
cathy garcia canalès
À l’usure, suis-je devenue sage ?
cg in Celle qui manque
Catin !
Ce mot du XVIème, évoquant une femme de mauvaise vie, est une variation hypocoristique de Catherine ! Hypocoristique : se dit d’un terme d’affection, formé à l’aide de suffixes ou par redoublement ex : frérot, fifille. Pourtant Catherine dérive du grec katharos, pur et donc catharsis et plus tard les Cathares.
Et Garcia, comment ne pas penser à garce ? Garce au XIIème signifiait simplement fille, le féminin de gars mais au XVIème, c’est une fille de mauvaise vie, une injure donc…
Comment la pure Catherine a t’elle pu devenir une catin ? Comment la fille a t’elle était transformée en garce ? Mystère ?
L’histoire des mots, l’Histoire tout court et notre reflet pas très joli, joli dans le miroir.
cg, 14 avril 2006
Moments précieux où la peur est démystifiée, réduite à rien. Pour un temps au moins, car elle finit toujours par revenir, sous un autre déguisement, au moment et au lieu où on ne l'attendait pas.
cg in Calepins voyageurs et après ?
justice liberté intégrité
pauvre petite & crottes de nez
reste le noir
cette odeur de cramé
cg in (c)Ourse bipolaire
Un nénuphar sur l’étang.
Dans un vase translucide chutent des fragments de paupières.
cg in Les mots allumettes
Arracher l’automne de mes veines, lécher du regard ces émeraudes de sève et se débarrasser une bonne fois pour toutes de ces champignons qui nous dévorent. Avoir la plume au cul, arrogante, savoir dire à quel point on apprécie pourtant la douceur. Découper en petits morceaux ridicules l’exaspération, le sentiment d’absurdité grandissant au fur et à mesure que le temps compte nos chutes.
cg in à la loupe