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FUSIONS POÉTIQUES - Page 33

  • Janusz Jurek

    Janusz Jurek.jpg

     

    se frotter au crin de l'âme

    se mettre à vif, s'éplucher

    voir à l’œil nu le brin

    qui s'effiloche et le tirer

    pour voir jusqu'où

    il peut aller

     

    cg in Histoires d'amour, histoire d'aimer

     

     

     

     

     

     

  • De tous les exils

     

    Je ne suis pas d’ici
    pas plus que d’ailleurs
    dans mes veines
    coule le sang de l’exil
    de tous les exils
    et la grave beauté
    des cœurs déchirés
    je ne suis pas d’ici
    mais je suis là
    partout
    où reposent mes pieds
    je suis là
    partout où je marche
    pas après pas
    je suis là
    et j’ai dans le cœur
    une musique qui n’est pas d’ici
    pas plus que d’ailleurs
    mais que tous peuvent reconnaître
    la musique de l’exil
    de tous les exils
     

    écrit ce jour, 5 mars 2020

    cathy garcia canalès

     

     

     

  • Edward Reginald Frampton - Sainte Catherine - 1900

    Edward Reginald Frampton (1872-1923), Saint Catherine - 1900 .jpg

     

    Catin !

    Ce mot du XVIème, évoquant une femme de mauvaise vie, est une variation hypocoristique de Catherine ! Hypocoristique : se dit d’un terme d’affection, formé à l’aide de suffixes ou par redoublement ex : frérot, fifille. Pourtant Catherine dérive du grec katharos, pur et donc catharsis et plus tard les Cathares.

     

    Et Garcia, comment ne pas penser à garce ?  Garce au XIIème signifiait simplement fille, le féminin de gars mais au XVIème, c’est une fille de mauvaise vie, une injure donc…

     

    Comment la pure Catherine a t’elle pu devenir une catin ? Comment la fille a t’elle était transformée en garce ? Mystère ?

     

    L’histoire des mots, l’Histoire tout court et notre reflet pas très joli, joli dans le miroir.

     

     

    cg, 14 avril 2006

     

     

     

  • Claire Cansick

    Claire Cansick -titre.png

     

    Arracher l’automne de mes veines, lécher du regard ces émeraudes de sève et se débarrasser une bonne fois pour toutes de ces champignons qui nous dévorent. Avoir la plume au cul, arrogante, savoir dire à quel point on apprécie pourtant la douceur. Découper en petits morceaux ridicules l’exaspération, le sentiment d’absurdité grandissant au fur et à mesure que le temps compte nos chutes.

    cg in à la loupe

     

     

     

     

  • John McKirdy Duncan - A Sorceress, 1898

    John McKirdy Duncan (1866-1945)   A Sorceress, 1898 ~ .jpg

     

    La peau respire, brille comme les plantes. Cette envie de se retourner envers, endroit, comme un gant pour sentir encore et encore plus avec la chair, les veines, les organes et les muscles, les os. Sentir à quel point nous sommes fait de la même étoffe que les fleurs, les nuages, le vent, la pluie et que nos limites ne sont là que pour jouir de toutes les sensations possibles.

     

    cg in Le livre des sensations

     

     

     

  • Qin Feng

    Qin Fengjpg.jpg

     

    Je crache en vain et m’estourbis de fumée, je vomis le venin qui n’en finit plus de me blesser et je rêve d’un amour revenant, relevé des décombres, un amour flambant neuf pour chasser les ombres.

     

    cg in Calepins voyageurs et après ?

     

     

     

  • Benjamin Ferré

    Benjamin Ferré Le poids des âges_n (2).jpg

     

    Que m’as-tu fait terre du Quercy ?

    Des racines me poussent, je me noie dans ton ciel.

    Les oiseaux me parlent et je capte la langue nomade des nuages

    Sans même plus avoir le désir de les suivre.

    Que m’as-tu fait ? Agenouillée dans ton hiver,

    Je guette avide tes premières érections printanières, tes orchis clitoris.

    Qu’as-tu fait terre pour que je me sente si ancienne 

    Entre la rose chienne et les sortilèges du chèvrefeuille ?

    J’arpente tes courbes et tu me découvre les secrets de ton causse.

    Me rendras-tu fertile et profonde comme l’échancrure de tes combes et vallées ?

    Te joues-tu de moi pour que je me sente reine avec des bois sur la tête ?

    M’enverras-tu tes chasseurs ? La bête se cache

    Et je deviens ta bête, ô terre du Quercy.

     

    cg in Calepins voyageurs et après ?