Leon Wyczolkowski
Celle qui manque ici n’a besoin de rien. Ses trous laissent passer l’air et la lumière.
Celle qui manque s’adonne à l’amour du vivant.
Celle qui manque préfère le vide où rêver encore.
cg in Celle qui manque
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Celle qui manque ici n’a besoin de rien. Ses trous laissent passer l’air et la lumière.
Celle qui manque s’adonne à l’amour du vivant.
Celle qui manque préfère le vide où rêver encore.
cg in Celle qui manque
Seule la beauté de la vie reste pure, sous l’apparence d’une fleur fraîchement éclose, d’une nuée de mésanges joyeuses et gourmandes, d’une belle lumière dans un feuillage ou d’une gouttelette scintillante prise dans une toile d’araignée. La nature est mon plus sûr repère, ce vers quoi je reviens toujours, quand le reste n’est que brouillard et incertitudes.
cg, 1998
nous irons célébrer l’élan
avant le vermoulu de la neige
et du vieux bois d’hiver
quand les sarments seront noirs
et qu’il nous faudra être chaste
à cause des filets tendus
pour les papillons perdus
à l’envers des fleurs
cg in Aujourd'hui est habitable, Cardère éd. 2018
Sous les girandoles salées
Creuser à mains nues
La fosse de l’âme
Y saluer les licornes
Venues par deux
Jumeler silence
A la nacre du monde
cg in Mystica perdita, à tire d'ailes 2009
Doigts posés sur la flamme
les lèvres mauves de l'oubli
désignent un lieu où mon âme
Deviendra papillon de nuit
cg in Les années chiennes, à tire d'ailes 2007
Alors ils ont vu ce qui germe
ce qui pousse
qui fleurit
ce qui enfle
qui flambe
et puis meurt
et ainsi de suite
cg in Le baume, le pire et la quintessence
Conscience à l’affût dans les champs gravides d’étoiles.
Coque miroir, percée. Mutation.
La Bête piaffe sur les crêtes.
Urgence cosmique. Déchirez le voile.
Ondes, particules, font rivières débordant toutes limites.
Les ombres dansent, franchissent le temps à rebours, vont et viennent détachées.
Et pleuvent les pierres.
cg in Les mots allumettes, Cardère 2012
Une marée de fureur de haine
brûle l’écorce du monde
et on se demande pourquoi
Pourquoi ce trou
ce vertige cette nausée
cg in Mystica perdita, à tire d'ailes 2009
Lui
se sert de fontaines javelines
pour toucher le cœur des pierres
en faire naître des statues
tremblantes et dociles
cg in Toboggan de velours, à tire d'ailes 2019
C’est bien de pouvoir me confronter aujourd’hui aux habitudes d’hier, c’est bon de tenter de débusquer mes failles, mes erreurs, mon égoïsme, ma lâcheté, mes faiblesses, mon attachement contradictoire. C’est bien d’essayer de regarder autrement, même si je suis loin de l’attention constante, si loin de vers quoi je tends. J’avance à pas de fourmi, un, deux, trois, soleil.
Je ne sais pas ce que je veux et c’est tant mieux, c’est comme si je ne désirais plus rien mais ouverte à ce qui vient. Je cherche l’équilibre entre espoir et fermeture. Dès que je me mets à échafauder sur demain, quelque chose m’arrête et je reviens au présent. Je distingue de plus en plus nettement l’enchaînement des pensées et la construction des angoisses, je commence à vraiment appréhender l’illusion.
cg, in Journal 1999
Hier soir, j'ai lu dans le livre de Garcia Marquez « L’amour et autres démons », une histoire de rêve qui revient deux fois. Les deux héros de l’histoire, un homme et une femme, rêvent tous les deux que la femme se tient devant une fenêtre, une grappe de raisins à la main. Dans le premier rêve elle mange les grains qui se reforment aussitôt, dans le deuxième, les grains ne se reforment pas et le dernier raisin de la grappe représente la mort.
cg, in Journal 1995
Déesse des commencements
Mère Innombrable
Hylé du monde
Chacun de ses sanctuaires est marqué par l’omphalos, le nombril du monde.
Le lait de sa source jaillit des profondeurs.
Mater, materia, conscience intuitive.
Le saint graal et l’origine du monde.
La coupe…
Étoile du matin
Porte du ciel
Reine des Anges et de tous les seins
cg in Universelle
aujourd'hui seul le lac se souvient
de la jeune fille qui repose
enlacée par un lierre
sous un lit de vieilles pierres
l’ancien village a disparu et avec lui
les ombres qui se taisaient encore
mais la nuit dans les roseaux
on dit que le vent a des sanglots
cg in D'ombres, à tire d'ailes 2017
rend à mon âme en maraude
sa suave abondance
l’orchidée du fond des yeux
mon amour, fais-moi à la folie
ce très vieux plaisir humain
la danse inspirée
des anges épidermiques
cg in Des volcans sur la lune
Parfois, j’ai des orgasmes de nature, qui m’ouvrent le cœur en deux comme une graine mûre. Je suis l’arbre, la mésange, la grenouille, le nuage, la pluie, l’orage, je pourrais dévaster un bureau de pôle emploi, en faire une jungle pleine de feuilles, de cris et de fouillis odorant. Où est la case poète ? S’il n’y a plus de place pour les arbres, les plantes, les oiseaux, les animaux, il n’y en a pas non plus pour les enfants, les mystiques et les poètes, tout ça c’est la même chose, tout ça est connecté directement à la source, la source vitale, la source de toute chose. Pur ressenti, pure perception, en résonance avec le monde des formes mais totale inadéquation avec celui des normes et des apparences. Il n’y a pas de mystère, tout est mystère et la normalité est une affreuse invention, réduction, supercherie.
cg in Le livre des sensations