Andrew Blucha
Ma vie est une rue aux maisons closes
derrière les volets se passent des choses
Longues douleurs et métamorphose
Au risque d’étranges overdoses
cg in Les années chiennes
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Ma vie est une rue aux maisons closes
derrière les volets se passent des choses
Longues douleurs et métamorphose
Au risque d’étranges overdoses
cg in Les années chiennes
Sous la cendre, les diseuses tordent leurs mains vers le ciel transparent.
Des néants, des malaises, des oraisons comme des hologrammes.
Splendides anomalies aux confins des boussoles.
Juste, un pollen d’étoiles.
cg in Fugitive, Cardère éd. 2014
Dans le delta de lumière, la nasse trouée de lune, retient les racines et les rêves broyés des errants. Toutes les frontières sont des plaies mal cicatrisées.
cg in Fugitive, Cardère éd. 2014
La vie nous tend brassées de lumière, volées d’oiseaux.
Suspend sa musique à nos oreilles.
Ne pas oublier, non, ne pas oublier.
Elle et moi, sommes fugitives.
cg in Fugitive, Cardère 2014
ne soyez pas dupes des turbulences
bulles sur le miroir agité de la mer
nous préparons de nouvelles moutures
la lune comme un jaune d’œuf
entre les dents du caniveau
la candeur d’une pluie
sur la cambrure du matin
nos paroles voyagent à bout de doigts
in Aujourd'hui est habitable
J’écarquille mes perceptions, je lèche la lumière. Je trace au pinceau des sentiers échevelés,
des seins de lune où je dilue les abysses.
cg in Le poulpe et la pulpe
Des racines me poussent, je me noie dans ton ciel.
Les oiseaux me parlent et je capte la langue nomade des nuages
Sans même plus avoir le désir de les suivre.
Que m’as-tu fait ?
cg in Je l'aime nature
Un jour, un vent plus fort la balaiera et la fera disparaître.
cg, 1995
la musique est mon cheval
mon balai de sorcière
cg in Des volcans sur la lune
Je voudrais suivre la route tracée par la lune pleine sur la peau de la mer,
là où les sirènes nacrées se prennent dans des filets de pure lumière.
cg in Calepins voyageurs et après ?
Devant le secret fœtal
Nous devînmes papillons
Sans avoir été chenille
(...)
Tu voulais toucher les étoiles
Je me suis recroquevillée
En mon sein gonflé
cg in États du Big bang, Nouveaux délits 2010
Elle est dans le noir. Quoiqu'elle fasse, quoiqu'elle dise, c’est toujours mal. C’est toujours la preuve. Elle est un monstre. Tout le monde l’attend au tournant, le monde l’a toujours attendu au tournant. Elle voudrait aimer tf1 et être abonnée à femme actuelle. Elle voudrait avoir des copines. Elle voudrait être intégrée, mais on ne peut à la fois être intègre et intégrée. A quoi sert l’originalité ? Un mauvais sort jeté sur les berceaux ? Votre fille, votre fils sera original(e) ! « Quelle horreur, s’écrit l’assemblée, pauvre enfant ! » Mais qu’y faire ? Se battre, se taire, se couper quoi ? Être soi ou être aimé, il faut choisir. Elle est coupée, coupée de l’intérieur. Lacérée. Toutes ses plaies qui ne demandent qu’à s’ouvrir, à saigner encore et toujours, la saigner à blanc… Mais non, elle est sage maintenant et elle encaisse, il y a sûrement pire, il y a toujours pire. C’est juste qu’il y a si longtemps qu'elle cherche une berge, et non pas une verge. Mais on ne retourne jamais en arrière, on s’éloigne, toujours plus, on va vers l’oubli. Il n’y a rien à comprendre, qui veut comprendre devient fou. Quand elle sera grande, elle sera ermite et elle ne parlera qu’aux oiseaux, aux montagnes et aux légumes.
cg, 2008
cheval blanc
brin d’herbe entre les dents
guérisseur
cg in Salines
Captive d’une hallucination
barbouillée de mauvaises semailles
j'ai des ailes mais je déraille
y'a de la houle et je dérouille
est-il l'heure du bye-bye ?
j'en sais rien mais ça fait un bail
que l'eau mouille quand elle pleure
j'ai le bas qui file
ça me fait un beau rail
le nez qui rouille
qui se cocaïne
mais ça fait longtemps qu'on sait
que les trains ne partent jamais à l'heure
on pourra toujours coucher nus
à l'envers à l'endroit
avec le cœur qui démaille
entre deux draps de beurre
ou sous un ciel troué
comme un vieux chandail
cg in Mon collier de sel
Le problème c’est que la « trop réalité » la dégoûte tant parfois qu’elle préfère continuer à ne pas s’en imprégner.
cg, 1995