Luis Alfredo Arango
¡ Aquel pueblo tenía tanta hambre que se comió a la paloma de la paz...!
Ce peuple-là avait tellement faim qu'il a mangé la colombe de la paix...!
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¡ Aquel pueblo tenía tanta hambre que se comió a la paloma de la paz...!
Ce peuple-là avait tellement faim qu'il a mangé la colombe de la paix...!
Tout système vivant laissé à lui même en l’absence de perturbations,
revient spontanément à l’état d’équilibre.
ses fossettes, un halo lumineux
sur la toile recouverte de suie et de sueur
l'empreinte de ses doigts érige des ponts
le long du temps qui goutte à intervalle régulier
et forme une flaque pourpre à ses pieds
la fêlure dans sa voix, un frisson dans la nuit
qui engloutit les sourires les caresses les envies de cavale
des corps qui ne savent plus s'ils jouissent pour de bon
ou s'ils ont appris malgré eux à se confondre
dans ce décor sinistre où leurs yeux ne brillent plus
On leur dira qu’ils sont beaux
Ils veulent servir pour amasser des biens : comme s'ils pouvaient rien gagner qui fût à eux, puisqu'ils ne peuvent même pas dire qu'ils sont à eux-mêmes. Et comme si quelqu'un pouvait avoir quelque chose à soi sous un tyran, ils veulent se rendre possesseur de biens, oubliant que ce sont eux qui lui donnent la force de ravir tout à tous, et de ne rien laisser qu'on puisse dire être à personne. Ils voient pourtant que ce sont les biens qui rendent les hommes dépendants de sa cruauté.
in Discours de la servitude volontaire (1548)
l'auteur né à Sarlat en Dordogne, était alors un étudiant âgé de 18 ans)
des fois y a pas de solution et c'est pas un problème
des fois les CRS rangent manu militari
les bidules que vendent aux Puces
ceux qui essaient d'arrondir leur fin de mois dont moi
dont les fins de mois commencent le 10 de chaque mois
des fois y a trop de dimanches dans la semaine
et le dimanche trop de couples au même endroit
qui tous promènent le même chien jaune et rectangulaire
ainsi que des petits enfants analogues
à ceux aperçus dans les catalogues
2001
C'est ainsi que le tyran asservit les sujets les uns par les autres. Il est gardé par ceux dont il devrait se garder, s'ils valaient quelque chose. Mais on l'a fort bien dit : pour fendre le bois, on se fait des coins du bois même ; tels sont ses archers, ses gardes, ses hallebardiers. Non que ceux-ci n'en souffrent eux-mêmes ; mais ces misérables abandonnés de Dieu et des hommes se contentent d'endurer le mal et d'en faire, non à celui qui leur en fait, mais bien à ceux qui, comme eux, l'endurent et n'y peuvent rien.
in Discours de la servitude volontaire (1548)
l'auteur né à Sarlat en Dordogne, était alors un étudiant âgé de 18 ans)
dans l’arrière salle sur les carreaux cassés
les jambes écartées entre l’urinoir et le lavabo froid
in Rester debout au milieu du trottoir
à se dire au revoir la bouche pleine de buée
avec nos voix de roues voilées
nos voix d'oiseaux tombés du ring
La poésie véritable est incluse dans tout ce qui ne se conforme pas à cette morale qui,
pour maintenir son ordre, son prestige, ne sait construire que des banques, des casernes,
des prisons, des églises, des bordels.
L’arbre est resté dans la porte qui claque,
je répète : l’arbre est resté dans la porte qui claque.
La joue du ciel a rougi sous la gifle.
In ici L’ombre (Journal de résistance)
Les drapeaux sont des mouchoirs sales,
je répète : les drapeaux sont des mouchoirs sales.
Les coucous pondent dans le nid des banques.
In ici L’ombre (Journal de résistance)