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CITATIONS - Page 71

  • Bertolt Brecht

     

    Lorsque des crimes commencent à s’accumuler, ils deviennent invisibles. Lorsque les souffrances deviennent insupportables, les cris ne sont plus entendus.
    Les cris, aussi, tombent comme la pluie en été.

     

     

     

     

  • Rosa Chávez

     

    Le monde nous dit qu'il est à bout, la musique sera le silence absolu, le silence absolu ne tiendra pas dans nos poitrines et pour cela nous exploserons. Notre récompense sera de pleurer ensemble, notre corps minuscule s'accouplera à l'univers, nos organes génitaux seront des trous noirs pénétrés par l'infini, rien ne sera venu en vain, toute chose retrouvera le lieu qui est le sien, ce lieu auquel on a prêté des noms communs parfois étranges, ce lieu que toutes les langues du monde ont inventé, ce lieu que nous n'avons jamais pu seulement imaginer.

     

     

  • Lionel Mazari

     

    C’est une partition d’empreintes mêlées

    et de signes des nuées qui descendent

    en courant jusqu’à l’eau.

    Puis la rivière s’ébroue

    dans l’air gris perle avec

    des canards dans le rire.

     

    in Dehors s’enlise dans nos plaies

     

     

     

     

  • Santiago Gamboa

     

    (…) la Colombie avait cessé d’être ce qu’elle avait été pendant un demi-siècle : une cour d’exécutions capitales de 1 178 000 kilomètres carrés, dont les rivières et les lagunes étaient devenues des dépotoirs de cadavres, et d’où on était en train d’exhumer, peu à peu, les millions d’ossements enterrés sous la verte couche végétale, qui avaient transformé le pays en fosse commune la plus belle et la plus fleurie d’Amérique latine

     

    in Retourner dans l’obscure vallée, Métailié 2017

     

     

     

     

  • Pablo Gelgon

     

    La poésie n’aime pas les sarcasmes. Souvent quand elle doute, elle se contracte dans sa coquille et fait miroiter des couleurs empoisonnées sur son parement de coquille.

    in Traction Brabant 75

     

     

     

     

     

  • Lionel Mazari

     

    Je fais miroir à qui me voit ; et c’est pourquoi

    une main aveugle, à tâtons, m’a relégué

    dans ce grenier, où, tel un souvenir perdu,

    je bois contre la paroi le sucre de la pluie

     

    in Dehors s’enlise dans nos plaies

     

     

     

  • Myriam OH

     

    ses fossettes, un halo lumineux
     sur la toile recouverte de suie et de sueur
     l'empreinte de ses doigts érige des ponts
     le long du temps qui goutte à intervalle régulier
     et forme une flaque pourpre à ses pieds
     la fêlure dans sa voix, un frisson dans la nuit
     qui engloutit les sourires les caresses les envies de cavale
     des corps qui ne savent plus s'ils jouissent pour de bon
     ou s'ils ont appris malgré eux à se confondre
     dans ce décor sinistre où leurs yeux ne brillent plus

     

     

     

  • Marc Guimo

     

    On leur dira qu’ils sont beaux

    Comme des dieux dégonflés
     
    (...)
     
    On leur dira que leur société est une drogue
    Qui ne fait plus beaucoup d’effet