Bertolt Brecht
Lorsque des crimes commencent à s’accumuler, ils deviennent invisibles. Lorsque les souffrances deviennent insupportables, les cris ne sont plus entendus.
Les cris, aussi, tombent comme la pluie en été.
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
Lorsque des crimes commencent à s’accumuler, ils deviennent invisibles. Lorsque les souffrances deviennent insupportables, les cris ne sont plus entendus.
Les cris, aussi, tombent comme la pluie en été.
Le monde nous dit qu'il est à bout, la musique sera le silence absolu, le silence absolu ne tiendra pas dans nos poitrines et pour cela nous exploserons. Notre récompense sera de pleurer ensemble, notre corps minuscule s'accouplera à l'univers, nos organes génitaux seront des trous noirs pénétrés par l'infini, rien ne sera venu en vain, toute chose retrouvera le lieu qui est le sien, ce lieu auquel on a prêté des noms communs parfois étranges, ce lieu que toutes les langues du monde ont inventé, ce lieu que nous n'avons jamais pu seulement imaginer.
Ta tâche n’est pas de chercher l’amour, mais simplement de chercher et trouver les obstacles que tu as construits contre l’amour.
C’est une partition d’empreintes mêlées
et de signes des nuées qui descendent
en courant jusqu’à l’eau.
Puis la rivière s’ébroue
dans l’air gris perle avec
des canards dans le rire.
in Dehors s’enlise dans nos plaies
(…) la Colombie avait cessé d’être ce qu’elle avait été pendant un demi-siècle : une cour d’exécutions capitales de 1 178 000 kilomètres carrés, dont les rivières et les lagunes étaient devenues des dépotoirs de cadavres, et d’où on était en train d’exhumer, peu à peu, les millions d’ossements enterrés sous la verte couche végétale, qui avaient transformé le pays en fosse commune la plus belle et la plus fleurie d’Amérique latine
in Retourner dans l’obscure vallée, Métailié 2017
La poesía que no extiende los brazos es una poesía mutilada.
La poésie qui ne tend pas les bras est une poésie mutilée.
La poésie n’aime pas les sarcasmes. Souvent quand elle doute, elle se contracte dans sa coquille et fait miroiter des couleurs empoisonnées sur son parement de coquille.
in Traction Brabant 75
Je fais miroir à qui me voit ; et c’est pourquoi
une main aveugle, à tâtons, m’a relégué
dans ce grenier, où, tel un souvenir perdu,
je bois contre la paroi le sucre de la pluie
in Dehors s’enlise dans nos plaies
¡ Aquel pueblo tenía tanta hambre que se comió a la paloma de la paz...!
Ce peuple-là avait tellement faim qu'il a mangé la colombe de la paix...!
Tout système vivant laissé à lui même en l’absence de perturbations,
revient spontanément à l’état d’équilibre.
ses fossettes, un halo lumineux
sur la toile recouverte de suie et de sueur
l'empreinte de ses doigts érige des ponts
le long du temps qui goutte à intervalle régulier
et forme une flaque pourpre à ses pieds
la fêlure dans sa voix, un frisson dans la nuit
qui engloutit les sourires les caresses les envies de cavale
des corps qui ne savent plus s'ils jouissent pour de bon
ou s'ils ont appris malgré eux à se confondre
dans ce décor sinistre où leurs yeux ne brillent plus
On leur dira qu’ils sont beaux