Ricky Nelson - Lonesome town
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à ma gauche une station service désaffectée
à ma droite
un centre commercial qui a fini par remplacer l'ancienne caserne
silence
silence comme seule prière
silence
odeurs de conifères
équations folles des embruns dans les rues détrempées où tout fait miroir
où je suis l'homme qui pleut
où je suis l'homme qui pue la pluie
à la périphérie du monde, Gros Textes édition, octobre 2019 - https://grostextes.fr/
Morceaux choisis et lus par moi-même.
La musique frappe à mes oreilles, m’entraîne à bord d’un souffle qui galope, qui galope sur les naseaux de la nuit. Devant nous la route, interminable. Le bus comme un film surréaliste et moi, mosaïque éclatée.
cg in Calepins voyageurs
Cette vie, l’arpenter
d’un bon pas de marcheur
qui saurait cependant
qu’il peut se dérouter,
qu’il n’est ni lieu ni heure
pour arriver à temps.
L’arpenter ou flâner,
c’est selon la saison,
la manière qu’on a
de chercher l’horizon
et d’accorder son pas
au monde traversé.
Sous la porte de corne
du grand jardin privé
d'un dieu qui me rend chèvre
je rêve pour de faux :
J'ai du corbeau dans l'âme
un peu de neige au bec
des plumes dans les manches
du goudron dans la voix
du cabot dans le cœur
du flair dans le flacon
un beau collier sans laisse
un os sous le manteau
du chat dans le regard
du velours sous le coude
les griffes du silence
au creux des poings bavards
du renard dans l'approche
des fuites dans la gorge
du vent dans le pelage
de la pluie sous la langue
J'ai du corbeau dans l'âme
du cabot dans le cœur
du chat dans le regard
du renard dans l'approche
et un loup sous le masque
In L'impossible séjour
Trois des poèmes de Key Mignot publiés dans ce numéro de janvier 2020, lus par moi-même.