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CATHY GARCIA-CANALES - Page 73

  • L’érotisme de vivre d'Alice Mendelson

     

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    Ne jamais bâcler de vivre.

    5 février 2019

     

    *

     

    Pour te plaire je dis

    Qu’une main d’artisan façonne le temps

    Qui nous gorge de cuivres, de peaux,

    De futailles, d’étains…

    Pour me plaire je dis

    Que tu es la matière première

    Brute et pourtant raffinée,

    De l’amour.

     

     

    (…)

     

    Retiens mon vertige, grand arbre,

    Mur,

    Ma lancée,

    Mon abri,

    Ligature de terre et de ciel.

     

    (…)

     

    Je n’ai d’autres mots que sacrés,

    Plus d’autres,

    Pour dire combien tu me rends

    Claire, et fervente,

    Et surprise,

    Inépuisablement.

     

    in Chant des heures d’amour

     

     

    *

     

    Le plaisir d’être douce

    Encore

    Et plus douce que l’eau sous la barque

     

    Bois mon sillage

    Et pour toi je respire

    Plus douce que le lac au signal de la nuit

     

    In Délire

     

     

    *

     

    Tu traceras de tes mains toutes

    Mes lignes de flux

    Et chaque doigt et tes paumes et ta bouche

    Dresseront derrière eux

    Une fulgurante limaille de plaisir

    Je ne suis pas à voir

    Je suis à sillonner

    Fais donc de moi tes champs et non ton paysage

     

    (…)

     

    Tracer de tes mains mes lignes de fierté

    Mes lignes de défaites

     

    in Si tu veux que je sois belle

     

     

     

    *

     

    Mais tu mords dans ce jour avec moi

    Dans la pulpe et l’écorce

    Le jus de la joie

     

    Buvons notre force.

     

    In Beau fruit

     

     

    *

     

    Protection : le cauchemar c’est c’qui s’arrête !

     

    in Joies princières minimales

    4 août 2020

     

     

     

    *

     

    Peu, c’est déjà beaucoup.

    C’est entre peu et rien qu’est le grand TROU.

    30 juillet 2018

     

     

     

    *

     

    Patience, mon ressuscité,

    Mon lointain que je palpe,

    Mon agonie.

     

    Je cicatrise.

     

    In Le retour

     

     

    *

     

    Dans mille ans serons-nous mon amour

    La dalle qui porte le vide et enfonce l’humus

    Le cordage qui casse le vent

    La chaîne qui lutte à chaque maillon

    Le long couloir noir où s’étire la peur

    Et naît le plaisir d’à peine mourir ?

     

    In Dans mille ans mon amour

     

     

    *

     

    Aimer simplement, en tranquillité, en couvrance, en magnanimité pour soi-même et l’autre, sans perdre la transe de simplement exister, quel bienfait pour les racines des plantes et des arbres !

     

    in Le confort des racines

    14 février 2020

     

     

    *

     

     

    Pour bien vieillir il est bon d’avoir

    le vice de la joie.

     

    3 août 2018

     

     

    Alice Mendelson in L’érotisme de vivre Rhubarbe Ed. décembre 2021

     

     

     

     

  • L'Étendard déployé des vrais niveleurs - Gerrard Winstanley - 1649

    La longue histoire des possédant et des possèdent néant, toujours la même :
     
     
    book_66_image_cover.jpgLe dimanche 1er avril 1649, Angleterre, un petit groupe d’individus visiblement fort pauvres prend illégalement possession des friches d’une colline dans le Surrey. Ils entendent faire de cette action le point de départ d’une vaste opération de réappropriation collective des terres d’Angleterre, et mettre en œuvre l’abolition complète de la propriété privée. C’est le début du mouvement des Diggers (qui inspirera un mouvement de contre culture à San Francisco dans les années 60/70 qui reprendra ce nom, voir livre sur le sujet par Alice Gaillard), qui se surnommaient “les vrais niveleurs”, et dont Gerrard Winstanley était le chef de file. De lui, on sait peu de choses. Il fut baptisé dans le Lancashire en 1609, il partit pour Londres en 1640 et y exerça la profession de marchand de drapier, avant de voir son activité ruinée par la guerre civile qui ravageait l’Angleterre. Sa tentative d’instaurer une communauté égalitaire et fraternelle, qui aurait vu la stricte application des principes bibliques, ne dura qu’un an, victime de la réaction des propriétaires terriens. Mais il reste de ce magnifique dessein le manifeste que Winstanley a laissé, L’Étendard déployé des vrais niveleurs, un texte fondateur du communisme libertaire.
     
    La première édition de L’Étendard déployé des vrais niveleurs a été publiée à Londres en 1649. La page de titre de l’édition originale portait les signatures de Jerrard (sic) Winstanley, William Everard, Richard Goodgroome, John Palmer, Thomas Starre, John South, William Hog-grill, John Courton, Robert Sawyer, William Taylor, Thomas Eder, Christopher Clifford, Henry Bickerstaffe, John Barker, John Taylor, etc. “ayant entrepris de travailler et de fertiliser les terres incultes de George-Hill, en la paroisse de Walton, comté de Surrey.”
     
    “Par la force de la raison, de la loi de droiture qui réside en nous, nous entreprendrons de soulager la création de cette servitude sous laquelle elle gémit : la propriété privée.”
     
    Traduit de l’anglais par Benjamin Fau. © Editions Allia, Paris, pour la traduction française.
     
  • J'attends la foudre et autres textes de Samaële Steiner

    18_9782842609122_1_75.jpgJ'ai lu et recommande, quand la poésie envahit le théâtre :
     
    J'attends la foudre
     
    Arpentant la nature alentour, forêts, collines, sentiers, une jeune fille se rêve frappée par l’éclair et changée en arbre. Le chemin pour qu’elle devienne une femme prendra d’autres détours.
     
     
    K-libre
     
    Alors que le fleuve qui traverse la ville doit être enseveli pour construire un centre d’affaires, les citoyennes se mobilisent. K-libre est l’histoire de femmes qui s’unissent contre le cynisme des marchands et créent une zone à défendre.
     
     
    Ronce
     
    Quand Agathe est morte, sa compagne a désiré mourir et brûler leur ferme. Mais Ronce, leur vache, refuse cette issue et la sauve des flammes, comme une métaphore de l’union possible entre l’humain et l’animal.
     
     
     
     

  • Le partage des eaux d'Alejandro Carpentier (1956)

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    Trouvé dans une boite à livres, il manque quatre pages et le livre tombe en morceaux mais j'ai beaucoup aimé, à replacer dans l'époque mais pourtant n'a pas pris tant de rides, pitié ne pas le re-écrire, c'est bien de voir aussi l'esprit des époques et des hommes avec leurs travers sans quoi comment voir l'évolution nécessaire ?! Les descriptions de la nature sont fabuleuses !

    Quatrième de couv : "Fuyant New York et la civilisation, un musicien gagne la forêt vierge du Venezuela. Ainsi commence une série d'aventures fabuleuses d'où s'élèvent, comme d'une symphonie, les grands thèmes de New York, de la Forêt, de l'Eau, de la Révolution... " Prix du meilleur livre étranger en 1956, année de sa sortie.