Christian Heinrich

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Il y a une théorie qui disait que toute parole qu’on ne dit pas est une particule d’énergie qu’on garde pour soi, que cela rend plus fort, et c’est cela dont j’avais besoin, d’énergie, d’être plus concentrée, plus avec moi-même.
in Chut

J’emmerde les évidences
Les choses parlent d’elles-mêmes
les gens aussi
assez souvent
in j'emmerde

Cet espoir mortel et inexprimé qui vivait en chaque habitant du silo. Un espoir ridicule, fantastique. L’espoir que, peut-être pas pour soi, mais pour ses enfants, ou pour les enfants de ses enfants, la vie au-dehors redevienne un jour possible.
in Silo

J’ai besoin de quelque chose que je ne parviens pas à définir. J’en trouve quelques bribes dans des livres, dans la poésie, la musique, l’art, la nature… La face cachée de toute chose, de tout être mais c’est si subtil, si fragile que le simple fait de l’évoquer le fait disparaître.
cg in Journal 1996

Des mélopées d’iguanes, des ritournelles de dinosaures
pour ensevelir les étoiles dans le sanctuaire des prairies.
cg in Celle qui manque (Asphodèle 2011)

Ici errent de tous côtés des silhouettes sans sépulture. Ces formes qui ne peuvent trouver un lieu de repos ressemblent à des arbres en mouvement. Tantôt ce sont des arbres isolés, tantôt des pans de forêts.
in Le septième jour

L'absence pourrait bien, comme dans un univers à la Paul Auster, durer, durer et toute ma vie se bâtirait sur cette absence.
cg in Journal 1996

vertige en intraveineuse
un ciel griffonné de gouttières
la fureur des girouettes
sur le gris caillé des ardoises
les enfants portent
des ceintures de bouchons
à leurs poignet sont liés
des chants de grêle
Ils s’en vont palper
l’eau froide des forges
les lanternes et les ruines
à revendre sur les brocantes
à la saison des châtaignes
contre un morceau de savon
une aquarelle humide
cg in Aujourd'hui est habitable

Elle avait, en tout cas, nettement, les yeux gris.
Un gris de ciel d’automne à faire mourir d’amour un parapluie.
in Les mouettes d’Ostende

Ce trou dans lequel on tombe et dont on ne se relève pas. Le couvercle se referme. Les prêtres corbeaux, les ombres affamées, les fleurs puantes déjà fanées. J’avais peur de ces journées trop grises où il fallait aller au cimetière. J’avais peur des larmes de ma mère, peur de mon désert. Peur de la pluie quand elle engloutit.
in (c)Ourse bipolaire