Keith Carey
Ce qui s’écrit sur ce que j’écris n’est pas moi et ainsi à mon tour je deviens personnage.
Passe-passe, il y a toujours un magicien quelque part planqué au fond d’une armoire.
cg in Celle qui manque (Asphodèle 2011)
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Ce qui s’écrit sur ce que j’écris n’est pas moi et ainsi à mon tour je deviens personnage.
Passe-passe, il y a toujours un magicien quelque part planqué au fond d’une armoire.
cg in Celle qui manque (Asphodèle 2011)
L’amour de ce côté
Est une ancienne histoire
Ce qui nous lie encore
C’est un hasard
Inqualifiable
Ici est le pays sauvage, le pays solitude.
On s’y sent parfois plus près du cœur.
Ici est le pays caillasse, la terre rare et pauvre n’y retient pas la pluie. Le soleil y polit ses os, le sang se calcifie, le cœur ralentit, la parole s’épuise. Le regard se creuse pour accueillir ce que les mains ne savent retenir.
Ici pourtant en ce sobre écrin le ver encore luisant voit fleurir l’orchidée rare. Au pied des chênes, des diamants noirs dorment en rond, se dressent soudain, mégalithes plus anciennes que la mémoire. Dans les souches les murets vivent des créatures cachées, peut-être des gnomes ou bien des fées, des êtres de sève et de lune.
cg in Chroniques du hamac, 2008
J’ai fait courir les parois d’une caverne
à la poursuite des âmes et des troupeaux.
L’imaginaire participait à la danse des flammes
Pour y trouver les couleurs privées de mots,
arracher du foyer les brûlures de la faim.
in Dit de la conscience en chemin
L’homme est vertige. Vin et calcaire.
in Sang & Broussailles
On ne peut pas réveiller une personne qui fait semblant de dormir.
Lumières. Pluies.Océans sauvages. Emportez-moi dans la moelle frénétique de vos articulations.Emportez-moi ! Il suffit d’un soupçon de clarté pour que je naisse viable. Pour que j’accepte la vie. La tension. L’inexorable loi de la maturation. L’osmose et la symbiose. Emportez-moi ! Il suffit d’un bruit de pas, d’un regard, d’une voix émue, pour que je vive heureux de l’espoir que le réveil est possible parmi les hommes.
Emportez-moi ! Car il suffit d’un rien, pour que je dise la sève qui circule dans la moelle des articulations cosmiques.
in L’oiseau schyzophone