Werner Lambersy
Quand les tambourinaires de la lumière
Se répondent par-dessus
La forêt des ténèbres
in Uluru
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Quand les tambourinaires de la lumière
Se répondent par-dessus
La forêt des ténèbres
in Uluru
Autrefois l’homme avait peur
De l’avenir
Aujourd’hui l’avenir a peur de l’homme …
Hélas ! Hélas !
Trois ou quatre fois hélas !
Voilà le mauvais temps, la crise et tout et tout.
Le capital en prend un coup,
ll se roule par terre et il gueule,
ll bave même un petit peu,
Toute la famille est inquiète.
Qu'est-ce que c'est ?
Ce n’est rien, c‘est la crise, ça va passer.
Mais, dans sa cuisine, la bourgeoise sanglote,
D'une main elle faille signe de la Croix,
De l‘autre elle fait la cuisine, la mayonnaise.
Avec ses pieds, elle berce les enfants,
Avec sa bouche, elle leur chante une berceuse.
Mais les petits enfants,
Les petits bourgeois ne veulent pas dormir,
lls entendent, venant de très loin,
Les pas et les cris des marcheurs de la faim.
Leur bonne mère leur a dit :
Si vous n‘êtes pas sages, les chômeurs vont venir et ils vont vous prendre.
Les petits bourgeois ont très peur.
Il y a des ogres dans le sous-sol de la maison.
Il y a des chômeurs dans les environs.
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https://escapethecity.life/wp-content/uploads/2021/10/Limits-to-growth-resume-lyceen-par-Jacques-TIBERI-escapethecity.pdf
Aussi méconnu qu’essentiel, le rapport Meadows de 1972, intitulé ‘Les limites à la croissance’ est un des livres fondateurs de l’écologie politique. En voici un résumé destiné, aux lycéens et à leurs enseignants… mais aussi à tous les curieux ! Indispensable pour comprendre pourquoi la décroissance n'est pas une pensée parmi d'autres mais une absolue urgence quoiqu'en disent ceux qui ne veulent pas arrêter la récré dans leurs cours de pilleurs délirants privilégiés....
Et décroissance matérielle = croissance de tout ce qui est bon pour nous, humanité, comme pour la planète en réalité....
Extrait de ce résumé :
L E S S C É N A R I O S T E C H N O L O G I Q U E S
Dans cet autre scénario, les chercheurs imaginent que l’on découvre – comme par
magie – une énergie qui multiplie par 2 les ressources de la planète, sans avoir à puiser
dans nos ressources naturelles. Un peu comme le réacteur Arc du film Iron Man.
Le résultat de la simulation montre que, même dans ce cas, l’effondrement de la
civilisation interviendra… un peu plus tard.
Autrement dit : même si l’on découvre une super-énergie ultra-puissante, l’effondrement aura lieu. Conclusion : la technologie n’est pas la solution. Car, même si elle paraît « propre »,
une technologie entraîne souvent des effets désastreux qui ne se remarquent qu’après
de nombreuses années. La technologie est souvent une façon de déplacer dans le
temps ou dans l’espace les effets négatifs de la croissance.
Celui qui explique bien ce phénomène, c’est le chercheur
français Philippe Bihouix.
Pourtant, dans les années 1990, des économistes néolibéraux ont imaginé un modèle mathématique concurrent au modèle World 3 : le modèle Dice. Un modèle qui fonde ses simulations sur l’idée que la technologie va compenser les effets négatifs des activités humaines. Et c’est notamment sur ce modèle pro-business que la plupart des gouvernements
fondent leurs politiques économiques et environnementales… Son créateur, William Nordhaus est professeur d'économie à l'université de Yale et lauréat du prix Nobel en 2018.
L E S S C É N A R I O S S O U T E N A B L E S
La dernière partie du rapport s’intitule "Transitions vers un système soutenable". Ici, les chercheurs imaginent des scénarios où l’humanité parvient à vivre sans dépasser les limites de la planète. Dans ces scénarios optimistes, nous sommes sortis de l’addiction à la croissance.
Nous avons aussi changé d’objectifs : plutôt que la croissance du PIB, les gouvernements
cherchent à améliorer la santé des enfants, la citoyenneté, le bien-être…
De plus, l’humanité s’est mise à prévoir, à planifier et à appliquer le principe de précaution.
Enfin, on utilise plus la technologie pour maximiser les rendements et accélérer la croissance, mais, au contraire, pour limiter ou réduire les atteintes de l’homme sur la nature (agriculture, pollution, habitation).
C’est ce que l’on appelle les right tech, les technologies justes.
Bref, dans ces scénarios soutenables, le système Terre n’est plus en surchauffe.
Petit problème : nous aurions dû appliquer les principes de ce scénario depuis 2002 - il y a 20 ans - pour qu’il nous permettre d’éviter le krach !
*
"Une révolution de la durabilité vers un monde bien meilleur pour l’immense majorité d’entre
nous est possible." disait le rapport Meadow en 1972...
Le rôdeur de la côte qui brandit, frénétique, une lanterne à bout de bras, ce peut être un dément. Mais la nuit, lorsque les vagues malmènent une barque déroutée, cet homme est un sauveur. La planète où nous vivons est la zone frontalière entre le ciel et l'enfer. Nulle action n'est en soi bonne ou mauvaise. Seule, sa place dans l'ordre la fait bien ou mal.
in La plaisanterie
Vivre, il n'y a là aucun bonheur. Vivre : porter de par le monde son moi douloureux.
Mais être, être est bonheur. Être : se transformer en fontaine, vasque de pierre dans laquelle l'univers descend comme une pluie tiède.
in L'immortalité
Bon voyage vers le Grand Tout monsieur Kundera !
Tellement, tellement, tellement ça, tellement rare aussi cette parole en mainstream, parfois je me demande pourquoi lui peut, sert-il de caution au fait que rien ne change ou tout empire mais on le laisse parler donc on est en démocrablabla etc ?
Merci JL !
Mais la forêt vierge va vite s’épuiser à son tour. Si on n’y prend garde, l’arbre disparaîtra et la fin de la planète viendra par dessèchement sans cataclysme nécessaire, par la faute de l’homme. N’en riez pas, ceux qui ont étudié la question n’y songent pas sans épouvante.
in Impressions et souvenirs, 1873
Ne soyez pas arrogant. Le cercle parfait de la lune ne dure qu'une nuit.
Je suis allé leur parler dans leurs refuges,
là-bas, sur ces monts protégés par des idoles
où je les sais gais comme les cerfs
mais aussi tranquilles et profonds
comme les prisonniers.
J'ai senti leur regard
frapper mes yeux jusqu'à l'ultime lumière
et dès lors mon pouvoir m'est apparu
infondé et fragile.
Aux côtés de leurs pieds
détruits sur tant de routes
je dépose mon sang écrit
sur une branche obscure.
Crimes en fragments en copeaux que ne condamne nulle justice humaine vices parcimonieux dont les parfums putrides saturent l’atmosphère exactions minimalistes basses œuvres du dédain dont quelques gouttes à peine empoisonnent et dissolvent nos forêts de mystères nous succombons par lassitude par abandon nous courbons agenouillés face au charme vénéneux des apocalypses
in Une brèche dans la tapisserie des ombres
Roumi m'a conseillé de loger mon esprit
en haut des branches d'un arbre et de ne pas le quitter
trop longtemps des yeux, alors j'installe le mien
dans les très grands saules derrière le fossé d'irrigation,
un endroit non contaminé par l'infecte
culture de la cupidité et de l'assassinat de l'esprit.
Les gens oublient que leur esprit étouffe pour un rien,
qu'ils doivent le placer tout en haut d'un arbre
d'où ils peuvent le faire revenir n'importe quand.
Mieux vaut être en plein air, car l'esprit a du mal
à entrer dans les maisons, les immeubles ou les avions.
in Esprit
Il y aura toujours
Ce rien qui nous échappe
Cette couleur qui fuit
Là-bas au crépuscule
Cette corde qui vibre
Dans des cœurs enflammés
Ces amours qui façonnent
Leurs corolles secrètes
Cette encre qui frémit
Envoûtée par les mots
Cet enfant qui déchiffre
Des fragments d'univers
Ces êtres chers qui glissent
Vers un astre inconnu
Il y aura toujours
Ce rien qui nous échappe
Nous ronge ou nous fascine
Sur les marches des jours