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RÉSONNANCE & COPINAGES - Page 8

  • Milan Kundera

    Vivre, il n'y a là aucun bonheur. Vivre : porter de par le monde son moi douloureux.
    Mais être, être est bonheur. Être : se transformer en fontaine, vasque de pierre dans laquelle l'univers descend comme une pluie tiède. 

    in L'immortalité

     

    Bon voyage vers le Grand Tout monsieur Kundera !

     

     

     

  • George Sand

     

    Mais la forêt vierge va vite s’épuiser à son tour. Si on n’y prend garde, l’arbre disparaîtra et la fin de la planète viendra par dessèchement sans cataclysme nécessaire, par la faute de l’homme. N’en riez pas, ceux qui ont étudié la question n’y songent pas sans épouvante.

     

    in Impressions et souvenirs, 1873

     

     

  • Roberto Sosa (Honduras) - Les Indiens

     

    Je suis allé leur parler dans leurs refuges, 
     là-bas, sur ces monts protégés par des idoles 
     où je les sais gais comme les cerfs 
     mais aussi tranquilles et profonds 
     comme les prisonniers. 

    J'ai senti leur regard 
     frapper mes yeux jusqu'à l'ultime lumière 
     et dès lors mon pouvoir m'est apparu 
     infondé et fragile. 

    Aux côtés de leurs pieds 
     détruits sur tant de routes 
     je dépose mon sang écrit 
     sur une branche obscure.

     

     

     

  • Pascal Perrot

     

    Crimes en fragments en copeaux que ne condamne nulle justice humaine vices parcimonieux dont les parfums putrides saturent l’atmosphère exactions minimalistes basses œuvres du dédain dont quelques gouttes à peine empoisonnent et dissolvent nos forêts de mystères nous succombons par lassitude par abandon nous courbons  agenouillés face au charme vénéneux des apocalypses

     

    in Une brèche dans la tapisserie des ombres

     

     

     

     

     

     

     

     

     

  • Jim Harrison

     

    Roumi m'a conseillé de loger mon esprit
    en haut des branches d'un arbre et de ne pas le quitter
    trop longtemps des yeux, alors j'installe le mien
    dans les très grands saules derrière le fossé d'irrigation,
    un endroit non contaminé par l'infecte
    culture de la cupidité et de l'assassinat de l'esprit.
    Les gens oublient que leur esprit étouffe pour un rien,
    qu'ils doivent le placer tout en haut d'un arbre
    d'où ils peuvent le faire revenir n'importe quand.
    Mieux vaut être en plein air, car l'esprit a du mal
    à entrer dans les maisons, les immeubles ou les avions.

     

    in Esprit

     

     

  • Victor Ozbolt    

    Il y aura toujours

    Ce rien qui nous échappe

    Cette couleur qui fuit

    Là-bas au crépuscule

    Cette corde qui vibre

    Dans des cœurs enflammés

    Ces amours qui façonnent

    Leurs corolles secrètes

    Cette encre qui frémit

    Envoûtée par les mots

    Cet enfant qui déchiffre

    Des fragments d'univers

    Ces êtres chers qui glissent

    Vers un astre inconnu

    Il y aura toujours

    Ce rien qui nous échappe

    Nous ronge ou nous fascine

    Sur les marches des jours

     

     

     

  • À l’Oreille des Politiques, d’Aurore Gorius, La Revue Dessinée / Les Jours (2022)

    Capture.pngVous n’allez pas voter pour eux. Quelle que soit l’élection, aucun bulletin de vote ne porte jamais leur nom. Pourtant, leur pouvoir est colossal. « Eux » ? Ils sont lobbyistes, communicants, conseillers. Leur mission ? Influencer les élus, amender les textes de lois, orienter les discours et façonner l’action publique. Le tout dans l’ombre, toujours dans l’ombre. Armement, nucléaire, pesticides, banques… Il n’est aucun dossier sensible qui ne porte leur patte. Pourtant, le rôle et les pratiques de ces rouages discrets de la décision publique restent mal connus. La Revue Dessinée et Les Jours ont décidé de s’unir pour vous proposer À l’oreille des politiques, l’adaptation en trois bandes dessinées de cette œuvre de salubrité publique, sous le trait précis et inspiré du dessinateur Vincent Sorel, auxquelles viennent s’ajouter des grandes fresques, consacrées aux lieux de pouvoir, signées Vincent Mahé.

     

    A l’Oreille des Politiques, co édité par La Revue Dessinée et Les Jours, fait partie des cinq ouvrages retenus pour concourir au premier Prix pour un ouvrage sur la transparence et l’éthique créé par Transparency International France et l’Observatoire de l’Ethique Publique (OEP). Consacrée aux lobbyistes, communicants et conseillers qui influencent la décision publique, sans que le grand public n’en ait forcément conscience, cette bande-dessinée documente de manière pédagogique et précise le poids de ces différents acteurs privés sur la décision publique. Son autrice, la journaliste Aurore Gorius, explique ici (suivre le lien) pourquoi ce travail d’enquête et sa diffusion à un public le plus large possible est essentiel pour notre démocratie : 

    https://transparency-france.org/actu/il-est-essentiel-dexpliquer-que-voter-pour-quelquun-cest-voter-aussi-pour-son-entourage-et-sa-maniere-de-gouverner/#.ZIIRSXZByCo

     

     

  • Transition "verte" et métaux "critiques" - Alternatives Sud

    Titre Transition « verte » et métaux « critiques »
    La collection Alternatives Sud
    Volume XXX - 2023, n°2
    Date 04/2023
    Coord. / Auteur Laurent Delcourt
    Edition Syllepse, CNCD 11.11.11
    Format 135 x 215
    Pages 176
    ISBN 979-10-399-0130-7

     

    "Promesse d’un monde libéré de sa dépendance aux combustibles fossiles, la transition énergétique n’est ni écologiquement neutre ni socialement juste. Substituant une addiction à une autre, elle réclame pour se déployer des quantités infinies de métaux dits « rares », « critiques » ou « stratégiques ». En relançant la course entre grandes puissances pour sécuriser leur approvisionnement, elle participe d’une « extension du domaine de la mine », repousse les frontières de l’extractivisme et sape les écosystèmes locaux et les droits des populations exposées.

    Présentée aux pays du Sud riches en minerais comme levier de développement, elle les enferme dans le rôle historique de fournisseurs de matières premières, pérennisant ainsi les rapports d’exploitation néocoloniaux et les inégalités systémiques. Du moins pour les plus pauvres d’entre eux, peu outillés pour profiter du boom technologique ou transformer sur place leurs ressources, alors qu’ils assument déjà l’essentiel des coûts sociaux et écologiques du verdissement des économies riches et émergentes.

    Si des solutions (mécanismes de compensation, climate-smart mining facilities…) sont avancées pour adoucir l’impact de cette conversion aux énergies dites « renouvelables », aucune ne questionne les fondements et les limites de ce nouveau « capitalisme vert ». Une juste transition doit s’attaquer aux asymétries dans la distribution des coûts et bénéfices. Et passer nécessairement par une révision en profondeur du productivisme et du consumérisme élitaire à l’origine des déséquilibres planétaires."

     

    Gagnants et perdants de la course aux énergies « vertes » : une perspective (...)

    Points de vue du Sud

    L’impact de la transition énergétique mondiale sur les pays riches en (...)
    Comment l’industrie minière compte profiter de la transition énergétique

    Amérique latine

    La transition verte européenne, tremplin de l’extractivisme latino-américain
    Le lithium au Mexique : quels coûts pour quels bénéfices ?
    L’Argentine, pire élève du lithium en Amérique latine

    Afrique et Asie

    Les nouvelles frontières des « zones de sacrifice » à Madagascar
    Colonialisme et accaparements « verts » en Afrique du Nord
    Le « devoir de vigilance » dans l’approvisionnement en minerais du Congo
    Myanmar : de la « terre du jade » à la « terre du peuple » ?

     

     

    Voir :  https://www.cetri.be/Transition-verte-et-metaux

     

     

     

  • Noam Chomsky

    La publicité a grandement favorisé la concentration des médias , même parmi les concurrent avides des mêmes budgets commerciaux : pour un journal ou une station de télévision, une part supplémentaire de marché et un avantage publicitaire peuvent permettre d’augmenter les recettes, l’agressivité commerciale et la variété des programmes à un point tel que leurs rivaux ne s’en relèvent pas : ceci explique la mort de nombreux journaux et magazines. Dès l’introduction de la réclame, les journaux populaires de gauche ont été désavantagés par les moyens de leurs lecteurs. Comme le disait un publicitaire en 1856, “leurs lecteurs ne sont pas des acheteurs ; autant jeter son argent par les fenêtres !”

     

    in La fabrication du consentement]