Eugenia Loli - Xplosive permanente - collage
quand le disque sera plein
il éclatera
mais nous
in extremis
serons évaporés
cg in Aujourd'hui est habitable
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quand le disque sera plein
il éclatera
mais nous
in extremis
serons évaporés
cg in Aujourd'hui est habitable
dixit Laurent Bouisset : Le numéro 71 de Traction-brabant, le poézine de Patrice Maltaverne, s'ouvre sur ces mots forts de Cathy Garcia (Chipunta Shilombish) de la revue Nouveaux Délits :
"Le poète c'est un humain raté. Pollué de sensiblerie. Pas bon pour la course. Bon pour la casse. Drôle à casser."
Drôle à casser... Pas étonnant que Patrice Maltaverne revienne quelques pages plus loin sur la figure de Buster Keaton, "l'homme qui ne riait jamais" mais faisait tellement rire pourtant...
On pourra lire aussi cette association frappante de Marc Tison : "Une odeur de liberté et de pisse de chien mélangées",
cette strophe forte de Chloé Landriot : "L'un pour l'autre nous sommes / Merveille / Cette étrange présence / qui ne s'habitue pas",
le flot d'images rythmées de Samaël Steiner ("il a rêvé d'un homme mort / dans la montagne / sous le ciel rectangulaire / bleu / et des tambours qu'on aurait fait avec sa peau"),
ainsi que le futur simple (et ouvert) de Karim Cornali : "Puis, heureux, / Nous regarderons l'immensité, / Comme toujours / Sans comprendre.",
et plein d'autres "choses" pour seulement deux euros, rendez-vous compte, c'est carrément donné, c'est même offert ! A pas rater.
(Publicitaire, le serai-je un jour ?)
le blog de la revue : http://traction-brabant.blogspot.fr/
ça nous prend, ça nous tient, ça nous broie et ça nous valdingue dingue dingue
les infos les réseaux les bombes les pubs les images les sons les épidémies
et les innombrables prix
la fonte des glaces la tonte des classes les premiers hurlements les derniers cris
le grand cirque des médias fantasmatiques les succions les pressions le coma
de l’éthique les claques et les cliques
ça nous prend ça nous retourne et nous retourne encore
ça nous décervelle nous ratatine
in (c)Ourse bipolaire
J’ai vu hélas dans la vie un cirque ridicule :
Quelqu’un tonitruait pour effrayer le monde, et
Un tonnerre d’applaudissements lui répondait.
J’ai vu aussi comment on se pousse vers la gloire et
Vers l’argent : c’est toujours le cirque.
Une révolution qui ne conduit pas vers son idéal
Est, peut être aussi, un cirque.
Je voudrais toutes ces pensées et ces sentiments,
Les cacher dans la queue opulente d’un cheval de
Cirque et courir après lui, comme l’autre petit clown,
En demandant la pitié afin qu’il chasse la tristesse
Terrestre.
En hommage à cette très très grande dame qui nous a quitté le 11 décembre dernier
PROGRAMME GNI1234S5
Utiliser ou bazarder
abuser du rien (non-)faire
arrêter d’interrompre
en doutant sans arrêt
voir le lièvre qui danse
être – et occuper l’intérieur
cg in Bonzaïs hallucinogènes (à paraître en 2017)
"Certaines personnes ont besoin pour vivre de projeter leur souffrance sur quelqu'un d'autre, elles projettent aussi les parties d'elles-mêmes qu'elles ne tolèrent pas en elles. Par exemple quelqu'un qui a un profond mépris de soi va traiter l'autre de manière méprisante, quelqu'un qui aurait tendance à s'angoisser va faire en sorte d'angoisser l'autre ou encore très fréquemment c'est la culpabilité qui est projetée. C'est une forme d'abus narcissique de l'autre qui est déchu de son statut d'être humain pour devenir une sorte de "poubelle" dans laquelle on déverse tout ce qui ne va pas. Et lorsque la violence monte d'un cran, on attaque chez l'autre ces côtés projetés de soi-même. Lorsque c'est à un enfant que le rôle de poubelle est dévolu, il y a de graves conséquences pour sa vie d'adulte puisqu'il va devoir évacuer à la place du parent toutes ces facettes noires qui de fait ne sont même pas les siennes. (...) Cette relation est éminemment destructrice "
source : forum de psychologie.com
texte et illustrations d'André Bouchard, Seuil Jeunesse, 6 octobre 2016.
40 pages, 13,50 €.
C’est un vrai conte de Noël que nous propose ici l’auteur/dessinateur André Bouchard, vrai parce qu’on y parle de joie, de générosité, de partage, d’entraide et d’ouverture à l’autre. Vrai parce que le Père Noël s’il existait, pourrait bien être un vieux monsieur à barbe blanche qui vit et apprend aux enfants au cœur d’un bidonville « le bricolage, le jardinage, la politique, la mécanique, l’infirmerie, la littérature, la couture, la soudure et l’arithmétique ». Un bidonville où « pour les langues étrangères on se débrouille entre nous. Dans le quartier, on parle couramment chinois, espagnol, arabe, polonais, grec, bambara, portugais, français et verlan. »
Avec de belles illustrations qui prennent leurs aises sur toute la page, mélange de gris hachurés et de couleurs pétantes, André Bouchard nous présente la famille Palsou et ses quatre enfants. Comme toutes les familles, elle fait ses courses au marché et au supermarché et les enfants prennent le goûter au parc, comme tout le monde quoi. Enfin presque...
Mais les enfants, malgré la fricassée d’épluchures, s’amusent bien, comme tous les enfants et ils l’aiment leur quartier plein de cachettes et d’aventures, comme ils aiment leur école avec le vieux Monsieur Nicolas. Leur seul vrai problème, ce sont tous les autres adultes qui ne rigolent pas, mais alors pas du tout ! Alors, ils vont tenter de leur apprendre, en ouvrant l’école du rire, mais ça ne marche pas très bien, les élèves sont des cancres. C’est l’arrivée d’une cocotte magique qui va changer les choses. « C’est là que nous avons compris un truc archi-important ! On peut rire de n’importe quoi avec n’importe qui à condition d’avoir le ventre plein ! ». Ainsi avec « Cocotte Magique », Noël pourrait bien finalement être « une énorme rigolade ». À moins que la Guenille ne vienne jouer sa carabosse… Pour le savoir, lisez les Palsou.
Un très chouette album, tendre et impertinent, dédié à Charles Dickens, Karl Marx et François Ruffin. Le ton est donné. CG
André Bouchard a été publicitaire. Il vit à Paris et travaille aujourd'hui pour la presse et l'édition en qualité d'auteur et illustrateur. Ses livres se caractérisent par des dessins malicieux et un humour caustique. Il a notamment illustré de nombreux livres de Vincent Malone. Il est également l'auteur de : Beurk ! (Seuil jeunesse), Les lions ne mangent pas de croquettes (Seuil jeunesse), Quand papa était petit y avait des dinosaures (Seuil jeunesse), La Mensongite galopante (Gallimard)... « La principale caractéristique commune à la plupart de mes ouvrages, c'est une prédilection pour "le merveilleux ou le fantastique quotidien". Je puise mon inspiration dans la réalité vécue de l'enfant : son rapport aux parents, à la nourriture, à l'égoïsme, au mensonge, etc.»
La vérité existe, mon cher, mais la 'doctrine' que tu réclames, l'enseignement absolu qui confère la sagesse parfaite et unique, cela n'existe pas. Il ne faut pas non plus avoir le moins du monde la nostalgie d'un enseignement parfait, mon ami; c'est à te parfaire toi-même que tu dois tendre. La divinité est en toi, elle n'est pas dans les idées ni dans les livres. La vérité se vit, elle ne s'enseigne pas ex cathedra.
in Le jeu des perles de verre