Ionut Caras
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De peur que je n'apprenne à te connaître trop facilement, tu joues avec moi. Tu m'éblouis de tes éclats de rire pour cacher tes larmes. Je connais tes artifices. Jamais tu ne dis le mot que tu voudrais dire. De peur que je ne t'apprécie pas, tu m'échappes de cent façons. De peur que je te confonde avec la foule, tu te tiens seule à part. Je connais tes artifices. Jamais tu ne prends le chemin que tu voudrais prendre. Tu demandes plus que les autres, c'est pourquoi tu es silencieuse. Avec une folâtre insouciance, tu évites mes dons. Je connais tes artifices. Jamais tu ne prends ce que tu voudrais prendre.
in Le Jardinier d'amour, XXXV
Les éblouis, les illuminés, les souterrains, les décollés, les obscurs, les perdus, les transparents, les cramés, les bannis, les rescapés, les contusions, les pauvres cons, les agonies, les suicidés.
La poésie.
in Bonzaïs hallucinogènes, Gros Textes 2017
Dans le ventre mou de la nuit
Aux pattes encre repliées
Sur les immeubles de l’avenue,
Les lumières aux fenêtres
Comme cœurs las
Faiblement battent,
Et tremblent les intérieurs feutrés
in Traction Brabant 75
C'est hélas une évidence que plus le singe se rapproche de l'homme,
plus il devient triste.
Je ne descends plus des grands singes
La lignée est éteinte
Exterminée dans les salons climatisés des banques d’investissement
Je n’enfante plus des gens sauvages
Mon sperme est défolié, il est minable et minuscule
in Des nuits au mixer